Socialiste et libéral ?

Publié le 26 mai 2008 par Dominik89

"De l'audace", c'est le titre du livre-programme de Bertrand Delanoë. Comme beaucoup, je ne l'ai pas lu (et, personnellement, je ne compte pas le lire), mais on ne parle que de la phrase où il se déclare libéral. Certes, il précise qu'il s'agit d'un libéralisme au sens où on recherche la liberté individuelle et non du libéralisme économique, mais à quoi bon lâcher ce terme si fortement connoté ?
La réponse est évidemment politique : tout d'abord créer le buzz et c'est réussi vu que tous les médias en parlent et moi aussi (même si je ne suis pas vraiment un média). Créer une différence avec Ségolène Royal alors que sur le plan idéologique, ils sont très proches. Aussitôt, la candidate de 2007 a réagi en déclarant que le socialisme n'était pas compatible avec le libéralisme. On appréciera le côté absolue de son opinion contrastant assez vivement avec la définition qu'elle en faisait dans un ouvrage paru en mars 2007 (oui, je sais, c'est loin !). A l'époque, elle développait une définition du libéralisme très proche de celle énoncée par Delanoë et demandait qu'on ne jette pas l'opprobre sur ce terme.
Et si, au delà des querelles sémantiques, le PS ne nous préparait pas un virage franchement libéral ?
Manuel Valls en tout cas, ne voit aucune incompatibilité entre socialisme et libéralisme, mais il a déjà annoncé qu'il allait voté avec l'UMP sur la nouvelle constitution et que le terme socialisme était dépassé. Personnellement, je conseille à Manuel Valls d'aller fonder un micro-parti comme c'est la tendance chez les traîtres du PS (Jean-Marie Bockel ou Besson...) et de rejoindre le gouvernement de Sarkozy. Ca a d'ailleurs failli se faire, mais il a reculé, peut-être face aux déboires de ses camarades précédemment débauchés.
Et pendant ce temps-là, l'UMP continue de saper les fondements de notre contrat social. Apparemment, les tenanciers du PS s'en moquent, ils sont déjà passés au libéralisme !

Dominik