Nouvelle Zélande – Le Canterbury

Par Annsuffit

Nous sommes arrivés en Nouvelle Zélande via une courte escale en Australie.
Après13 heures de gavage intensif (diner, petit-déj, collation, déjeuner…), les yeux explosés par le large choix de films disponibles, les oreilles assourdies par la musique pour essayer de s’assoupir un peu; le sourire et l’excitation ravivent nos visages fatigués lorsque l’on aperçoit en arrivant les massif des Alpes enneigés. Ca y est on rêve ? Non c’est réel nous arrivons en Nouvelle Zélande, whaou, depuis le temps qu’on l’attendait ce pays !

Arrivés à Christchurch exténués, nous avons dormi plus de quinze heures! Après deux nuits dans une auberge de jeunesse au centre ville, nous sommes allés chercher notre nouvel hébergement pour les dix semaines à venir : un campervan selfcontained (douche et WC) alias « Coco ». Oui il faut bien se recréer un semblant de vie sociale quand on voyage !

Christchurch, a été sévèrement endommagée il y a quelques années, par la succession de deux tremblements de terre. De hauts grillages délimitent une « zone rouge » correspondant à une partie du centre ville:  bâtiments historiques, hotels et grands immeubles en ruines, sont aujourd’hui en cours de reconstruction. Grues et autres engins animent ce désert visuel.

Cathédrale de Christchurch

Péninsule de Banks. A quelques kilomètres au sud-est de Christchurch se trouve la ville d’Akaroa : une jolie ville en bord de mer avec un petit air français.( Si les colons n’avait pas dû rentrer en France pour demander un peu de monnaie au roi pour conclure un traité avec les Maoris, la Nouvelle Zélande aurait pût être une colonie française, mais les Anglais ont doublés nos ancêtres. De retour en Nouvelle Zélande, les français n’ont eu d’autre choix que d’implanter leurs comptoirs commerciaux sous pavillon britanique). Il reste cependant des noms de rues en français, une boucherie du village et un petit drapeau bleu blanc rouge en bord de mer.

Akaroa

Sortis de Christchurch, la deuxième ville de Nouvelle Zélande, nous découvrons les superbes paysages de l’île du sud et nos premiers moutons ! Nous sommes sous le charme, de longues étendues aux couleurs automnales, des collines mouchetées de points blancs plongeants dans l’océan (les collines pas les moutons !). C’est grandiose…

Nous nous faisons tranquillement à la vie en van. C’est confortable, on se pose où l’on veut ou presque.  » Tu veux quel panorama pour le réveil? » « Mmhh mer coté est et colline côté sud ». » Je regarde à l’horizon, c’est possible, juste une manœuvre à faire ! « . Mes excuses pour cette anecdote à peine exagérée, mais c’est réelement beau partout. Comme dit le Lonely Planet, le prix du billet d’avion en vaut a peine.

A quelques exceptions prêt

Après quelques nuits fraîches (passer de +40° à +10° à peine, c’est vivifiant !), nous faisons quelques achats nécessaires (vêtements thermiques, couverture polaire …) et prenons la route pour le centre de l’île.

Nous nous éloignons des villes par une des « scenic road », indiquée comme touristique dans l’Atlas. Nous passons des gorges entourées de montagnes. Nous roulons pour trouver un endroit où passer la nuit et nous nous retrouvons au bord du lac Clearwater. Il pleut toute la nuit, on se pèle vraiment !

Clearwater

Le lendemain, nous apprendrons par André, un habitué des lieux avec qui nous avons sympathisé, qu’il a fait 3° la nuit et que les premières neiges sont arrivées ! Les nuages sont encore présents et laissent de temps en temps apercevoir les sommets environnants vêtus de blanc. Nous passerons la plupart de la journée à discuter avec ce néo zélandais au chaud dans sa caravane avec du café. Nous avons même eu droit à un verre de vin en bons amateurs mutuels. Il nous parle de lui, de son pays en nous donnant de bons tuyaux. C’est à ce moment, que l’on apprend que nous nous trouvons à moins de vingt minutes de route gravillonneuse d’un des sites du « Seigneur des Anneaux ». Sitôt appris, sitôt partis!

Mont Sunday alias Edoras. Nous arrivons en fin d’après midi sur le site du tournage et avons juste le temps de faire l’aller-retour sous un temps brumeux. Nous aurons plus de chance de lendemain matin, il fait grand beau. Y’a pas à dire c’est quand même mieux par temps clair. Le ciel dévoile les monts enneigés de la veille, on se croirait dans une carte postale… C’est beau.

Mont Sunday ou « Edoras »

Deuxième arrét au Lac Tekapo. Lac aux eaux bleues turquoise surplombées par une chaine de montagne fraichement enneigées. Une ballade de quelques heures nous permet d’arriver au sommet du Mont John pour admirer le panorama. On se réchauffe avec un chocolat chaud en terrasse au café de l’observatoire.

Au bord du lac Tekapo

Tekapo est renommé au niveau mondial pour l’astronomie. Nous avons eu la chance d’arriver un soir sans lune et d’observer un ciel étonnamment scintillant avec en prime la voie lactée. Aucuns repères ici, la grande ourse n’est plus visible !

Etoiles autour de Tekapo

Non loin du lac Tekapo se situe le lac Pukaki, un barrage pour canaliser les eaux des glaciers en amont. Nous y passons la nuit avant d’hésiter à nous rendre au Mont Cook à cause d’une mauvaise météo.  En effet, un office du tourisme annonce mauvais temps quand l’autre annonce du beau. Aller hop, nous nous rendons au Mont Cook. Impossible de faire l’impasse, peut importe ce qui nous y attend. La route qui s’y rend longe le lac Pukaki, elle est superbe.

Sur la route du Mont Cook

Nous arrivons au camping du D.O.C (Department of Conservation qui gère les parcs nationaux, forêts …) et nous posons pour la nuit sous une averse débutante. Le lendemain matin, nous avons la surprise de nous réveiller sous dix centimètres de neige par un temps superbe.
Génial de la neige !

D.O.C du Mont Cook

Le jour même, nous faisons une ballade dans la Hoocker Valley, un sentier facile d’accès, agréable qui conduit aux pieds du Mont Cook.Le lendemain, nous nous attaquons à la rando de la Muller Hut. Six à huit heures de marche aller-retour selon les dires du D.O.C. Nous en mettrons plus de huit… Cela commence par environ 1.000 marches verglacées, puis ca grimpe en continu dans la neige fraiche. Chaque pas doit être assuré pour ne pas glisser. Heureusement pour nous, la trace est faite de la veille. De là haut, c’est magnifique. La vue sur la vallée, le Mont Cook, le glacier de Muller et les lacs d’altitude en valent l’ effort !

Panorama depuis la Muller Hut

Publié par Jess