Fat Admirers : les hommes préfèrent les (très) grosses

Publié le 13 juin 2007 par Croquemadame
Recherchées par certains (Afrique, Amérique Latine) ou traquées par les autres (magazines féminins, diététiciens), les rondeurs essuient régulièrement des tirs croisés. Qu’elles se rassurent, les formes avantageuses ont un nouveau fan club : les FA. Ces adeptes de la formule XXL n’ont que faire de vos ridicules bourrelets. Ici, on s’extase devant les amas graisseux, les corps figés et les goitres redondants.
Hein ?
Il n’existe pas d’équivalent francophone. D’un côté les FA (Fat Admirers), de l’autre les BBW (Big Beautiful Woman) ou son pendant masculin BBH. De cette véritable attirance sexuelle pour l’obésité, au départ américaine, est née en 69 un plus large mouvement militant : Size Acceptance. Une communauté sortie du placard avec l’explosion d’Internet, assumant plus facilement son attirance pour les corps à la Botero grâce à l’anonymat électronique.
Mais si l’attirance sexuelle envers les gros gabarits est acquise aux US, il faudra attendre la fin des années 80 en France pour qu’elle quitte le domaine de la perversion fétichiste. Créée en 89, l’association Allegro Fortissimo installe sa fondatrice comme égérie Virgin et organise un mythique défilé à la Cigale. Le Pulp Club lance en 96 un site de rencontres spécialisé, tandis que SizeNet crée un portail d’informations. Désormais, une autre catégorie est apparue : les SSBW (Super Size Beautiful Woman).

Pourquoi ?
Côté esthétisme, les rondeurs semblent véhiculer des valeurs rassurantes et quasi maternelles. Certains y intègrent parallèlement un paramètre de soumission. Sur le plan psychologique, c’est aussi un refus de la dictature de la minceur (professionnel, érotique) et la pression sociale exercée pour rentrer dans une norme. Si nos pays occidentaux possèdent un réel bizness de l’amaigrissement, les critères de séduction peuvent différer suivant les cultures.
Attention, cette non-discrimination est un droit légitime, mais elle doit s’accompagner d’une prévention sur les risques d’un surpoids trop important (diabète, hypertension, problèmes cardio-vasculaires). Car même si 95% des régimes sont des échecs à long terme (Paul Campos « The Obesity Myth »), il faut nuancer le fait « qu’il est bien d’être gros ». Pire, une tendance minoritaire et extrême s’était dessinée dans les années 90 : le Forced Feeding. Le fait de forcer son partenaire à s’engrosser.
Alors, toujours complexée ?
Par Samuel Degasne
Témoignages
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