Le Viandier de Polpette, Tome 1

Publié le 07 décembre 2014 par Entre Les Pages @EntreLesPages

« Cuistot » pour les troupes pendant la guerre, Polpette n’avait trouvé aucun emploi qui lui convienne une fois le conflit terminé. S’il se faisait cuisinier itinérant, les villageois pensaient qu’on voulait les empoisonner. Et s’il devenait herboriste avec l’intention d’aider les gens à se soigner, on venait lui demander de concocter des poisons… Alors, il commençait à perdre espoir. Mais voilà que par une nuit pluvieuse, il se dirigea vers une auberge appelée Le coq vert. Il n’en est plus jamais parti et travaille depuis plusieurs années pour son propriétaire : le comte Fausto.

 

Ce dernier, installé au Coq Vert depuis son enfance par son père pour le mettre à l’abri des combats, se lève tard et prend son bain avec ses petits navires. Biryani, son père de substitution, prend grand soin de lui chaque jour et est le premier à être fier de ce qu’il a fait de cet endroit qui est maintenant « un havre de paix et de savoir ». Et si ce lieu superbe s’épanouit aussi grâce aux délicieuses recettes de Polpette, il ne serait pas non plus ce qu’il est sans Alméria la belle chauffagiste, ses furets qui forment « la communauté nuisible », Madame Sweep et Emma les domestiques, Andrew le barman ou encore Messieurs Diego Suarez et Léopold, clients de l’auberge.

Quand L’ail des ours commence, le quotidien de cette joyeuse bande vivant très éloignée du reste du monde est donc mis à jour. Il est surtout complètement bouleversé par l’arrivée du père de Fausto que celui-ci craint de revoir après quinze ans sans nouvelles. Car l’ouvrage d’Olivier Milhaud et Julien Neel explore les relations père fils. Des flash-back et des discussions intimes éclaircissent les psychologies, les caractères des personnages pour lesquels l’attachement du lecteur ne cesse de croître de page en page. A cette belle histoire de réconciliation se mêle un vil complot familial qui rappelle de douces et saines valeurs.

Drôle, tendre et absolument humaine, ainsi est l’aventure racontée dans Le viandier de Polpette, une œuvre inspirée du livre de recette de Guillaume Tirel dit Taillevent qui fut au service des rois Philippe de Valois, Charles V et Charles VI. En agrément de la plaisante et intelligente intrigue et du refuge enchanteur que constituent les magnifiques illustrations de cette bande dessinée, sont donc également présentées les recettes de Polpette : Les œufs à l’assassin, La Fabada de Péréro, La Côte de Bœuf et son Gratin de Macaronis et le Prégo. Un livre sublime donc… Entre autres qualificatifs !


Présentation de l’éditeur :

A l’auberge du Coq Vert, les casseroles fument, les portes claquent et les sentiments contrariés sont légion. Au cœur de cette fresque enlevée : Polpette le cuisinier, Fausto le baron propriétaire, Alméria l’employée volcanique et une tribu de furets vindicatifs… Le jour où Fausto apprend l’arrivée de son père, puissant monarque qu’il n’a pas vu depuis ses 7 ans, c’est le branle-bas de combat dans l’auberge…