Publier des séries sur les réseaux sociaux : avantages et inconvénients

Publié le 08 décembre 2014 par Editoile @editoile

 
Engageante pour la communauté et pratique pour son management, la série a la cote sur les réseaux sociaux. Et pas que pour les superproductions des grandes web séries, comme actuellement la Saga Electric (EDF) avec Eric Judor ou A peu de chose près (CIC) avec Stéphane de Groodt.

Ce n’est pas nouveau : certaines pages Facebook fonctionnent très bien depuis des années en appliquant ce principe tous les jours, comme la fameuse page Oasis Be Fruit (un jeu de mot fruitier par jour) ou la communauté Le saviez-vous ? (un fait scientifique par jour).

Quels types de contenus en séries peut-on publier facilement sur les réseaux sociaux ? Quels sont les avantages de produire ses statuts Facebook, Twitter, Google+ et autres sous une forme récurrente ? Et quels sont les risques de ce format répété ? On pose le débat.

4 exemples de séries de contenus pour les réseaux sociaux

Il s’agit de publier au moins une dizaine de posts sur le même format, généralement avec une création graphique normée et sur un thème commun, chaque jour ou un jour précis de la semaine. Cela peut-être par exemple des définitions, des citations célèbres, les questions d’un quiz, des chiffres-clés d’une étude, les x raisons de, etc. Voici quelques exemples de séries que nous avons récemment publiées sur les pages que nous administrons pour nos clients :

Définitions : Agora, biennale d’architecture et urbanisme (mairie de Bordeaux)

Publication by AGORA Biennale de Bordeaux.

Citations : Salon de l’Entreprise Aquitaine (Territoires&Co)

Publication by Salon de l’Entreprise Aquitaine.

Teaser événement : Innovaday Forum (Bordeaux Unitec)

Publication by Innovaday Forum.

Quiz : Artisans d’Aquitaine (Chambre de Métiers de Région Aquitaine)

Publication by Artisans d’Aquitaine.

Avantages des contenus en série

Les avantages concernent à la fois les fans, les community managers et leurs clients :

Pour les fans

Avec une forme de contenu type publié régulièrement, le « contrat de lecture » est clair. L’internaute sait ce qu’il va trouver sur la page (questions, infos, blagues, etc.), soit de manière pérenne, soit plus ponctuelle dans le cadre d’un événement ou d’un jeu. S’il adhère au type de contenu, il s’engage durablement car il sait son intérêt : un service, des informations, un bon moment.

Pour les community managers

La production du contenu en séries est rationalisée. Elle peut être concentrée sur un temps donné, segmentée. Les contenus sont déclinés à partir d’un master ou prototype et peuvent être créés à plusieurs : en agence, une personne peut faire la conception-rédaction, une second l’exécution graphique et la troisième la publication.

Avec une série, on peut anticiper : la diffusion peut être programmée, assurant une animation régulière de la page. Ce qui n’empêche pas la réactivité du community manager pour suivre les commentaires ou publier d’autres posts selon l’actualité.

Cela permet aussi de « créer l’événement », d’animer régulièrement la page de façon construite, même quand le client n’a pas beaucoup d’informations à diffuser, ce qui est le cas notamment en amont des événements, qui s’élaborent progressivement pendant des mois avant l’accélération quelques semaines avant.

Pour les clients

Lorsqu’un contenu en série est créé par un duo annonceur-agence, la validation des contenus (ou au moins du principe de conception-rédaction textuelle et graphique) est faite en amont par le client. Et ça tranquillise chacun. Les clients apprécient généralement les séries, car ils retrouvent des méthodologies et des circuits de validation similaires au print.

Inconvénients des séries

Mais il y a aussi des inconvénients… Opter pour une série de contenus, c’est figer sa ligne éditoriale, pour un temps ou tout le temps. Moins de souplesse, moins de réactivité. La page se remplit d’images similaires et laisse moins de place à l’improvisation, aux partages de liens issus de la veille. Même si bien sûr, on peut faire évoluer la forme, notamment visuelle.

En outre, la série doit reposer sur un bon concept pour avoir une chance de s’installer et de rencontrer son audience. Quelle que soit la qualité de sa réalisation, si le concept n’est pas le bon au départ, aucune chance d’engager la communauté…

Et puis, même les bons concepts s’épuisent. A force de publier des contenus de même type, la communauté risque de se lasser. On a souvent plus d’engagement sur les premières publications que sur les dernières… Il vaut donc mieux prévoir plusieurs séries courtes qu’une seule longue. La série doit savoir s’arrêter.

On a tout dit ou on prévoit un épisode 2 ?

Bonus « série de caractère »

« Sacrés Caractères ! » est une web série sur la typographie – ou « police de caractère », imaginée par Thomas Sipp. Informative, inspirante, « Sacrés Caractères ! » cumule belle idée, haute qualité de conception rédaction et de réalisation audiovisuelle… Bref, une web série qui a tout compris.