À partir de 17 h, nous entendons régulièrement, du bureau, les sifflements d’un certain nombre d’obus passant près de l’hôtel de ville, pour aller éclater au loin. Le bruit des explosions ne nous parvient pas.
- Le Courrier d’aujourd’hui, faisant toujours allusion à la Censure, donne aussi les nouvelles concernant le bombardement :
Le Bombardement (86e jour de siège)
Le bombardement : la consigne serait, suivant un mot célèbre, d’y penser toujours, de n’en parler jamais.
Nous ne pouvons que constater chaque jour qu’il continue avec une déserpérante régularité, avec ses conséquences désastreuses.
Avant-hier soir, une vingtaine d’obus tombés ici et là.
Hier, dans la matinée, nouvel envoi d’obus qui causent leurs méfaits.
C’est tout ce que nous pouvons dire.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Pas loin de la rue Bonhomme
Jeudi 10 – Nuit tranquille. Visite à Saint Jean-Baptiste de la Salle de 9 h à 12 heures. Réception des Bulles de Mgr Neveux. Écrit à Mgr de Paris pour les prêtres de la Classe militaire de 1887.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims
10/12 Jeudi -Toujours le même temps. Violente canonnade de notre part et peu de riposte allemande. Nuit calme. Pluie
Carnet d'Eugène Chausson durant la guerre de 1914-1918
Voir ce beau carnet visible sur le site de petite-fille Marie-Lise Rochoy