La dame en noir de Susan Hill

Par Karine Simon @karine59630

Le 12 décembre 2014 Synopsis :

Angleterre, début du XXe siècle. Par un mois de novembre froid et brumeux, Arthur Kipps, jeune avoué londonien, est dépêché dans le nord du pays pour assister aux funérailles d’Alice Drablow, 87 ans, puis trier ses papiers en vue d’organiser sa succession. À Crythin Gifford, village où Kipps pose ses valises, les habitants lui battent froid dès qu’il prononce le nom de feue Mme Drablow, unique occupante du Manoir des Marais, demeure isolée, battue par les vents et située sur une presqu’île uniquement accessible à marée basse. Lors de l’inhumation, dans une église quasi déserte, Arthur remarque la présence, un peu en retrait, d’une femme tout de noir vêtue, le visage émacié, comme rongée par une terrible maladie. Il l’aperçoit ensuite dans le cimetière, mais elle s’éclipse avant qu’il ait le temps de lui parler… Cette femme en noir, Arthur la verra de nouveau aux abords du manoir, une fois qu’il s’y sera installé pour commencer son travail. Mais se produisent alors nombre de phénomènes mystérieux qui ébranleront le jeune homme et feront vaciller sa raison… Comme il l’apprendra peu à peu, une malédiction plane sur ces lieux…

217 pages

Les premières lignes :

Il était neuf heures et demie en ce réveillon de Noël. En quittant la salle à manger où nous venions de partager un premier repas de fête, et avant de rejoindre les miens désormais rassemblés au salon autour d’une belle flambée, je m’arrêtai dans le long vestibule de La Moinerie, puis, comme souvent le soir, me dirigeai vers la porte, l’ouvris et sortis.

Mon avis :

La première fois que j’ai entendu parler de ce roman c’était lorsque l’adaptation est sortie au cinéma avec Daniel Radcliffe (Alias Monsieur Harry Potter), dans le rôle phare. Puis, tout dernièrement, Ingrid du blog Histoires du soir, l’a lui, elle a adoré, et a fini de me convaincre, il fallait que je le découvre à mon tour.

Susan Hill nous transporte dans un conte fantastique au schéma classique, mais à l’intrigue très bien ficelée. J’ai tout particulièrement apprécié l’ambiance de ce livre à l’atmosphère Victorienne. J’ai par contre trouvé que le rythme y est très (trop ?) lent au début, c’est pour moi le seul bémol, je m’y suis vraiment ennuyée. Mais je me suis dit qu’il fallait que je persiste, car si ma copine Ingrid avait aimé, ce n’était pas possible que je passe à côté, nous avons souvent des goûts assez semblables en matière de littérature. Et franchement, j’ai bien fait !

En effet, une fois que le scénario est posé, la tension va monter crescendo et alors il m’a été impossible de refermer le bouquin, pour vous dire, hier, j’ai avalé la dernière moitié de ce roman en une seule fois. Il y a vraiment une ambiance un peu malsaine, mais pas pour autant désagréable, j’avais vraiment envie de découvrir ce qui allait arriver à Arthur.

C’est le personnage d’ Arthur qui nous livre ses souvenirs, et je dois dire que j’ai vraiment aimé cette façon de nous raconter cette histoire. Nous vivons les scènes à travers le regard du personnage principal. L’écriture de Susann Hill est très agréable et délicate.

Il y a de très jolies descriptions de maisons victoriennes et des rues de villages de l’époque. L’ambiance y est très mystérieuse et un tantinet angoissante. La météo n’y est pas pour rien, temps maussade, et triste, ambiance grise, brouillard humide et glacé pour vous faire frissonner, un savant mélange pour vous faire trembler de peur.

A ne pas lire, seul(e) le soir au fond de son lit, en particulier l’hiver. Vous serez prévenus ! Prochaine étape, et bien maintenant, il va falloir que je regarde le film !

Ce roman est disponible aux Editions L’Archipel depuis 2012.