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Le samedi précédant Noël, nous accompagnions nos parents de l’autre côté de la place, auprès des vendeurs de sapins. Choix interminable : trop grand, trop large, pas droit, tiendra-t-il jusqu’à Noël ? Comparaison des prix auprès de différents vendeurs : nos parents n’en finissaient pas de choisir.
Enfin, nous rentrions lourdement chargés, frétillant du plaisir de décorer le sapin. Cette opération justifiait souvent d’un retour immédiat au marché de Noël : il fallait rapidement remplacer une boule cassée, une guirlande défaillante, acheter un personnage supplémentaire pour la Crèche. Et puisque nous étions là, pourquoi pas une gaufre ?
Les jours passaient, Noël approchait : le 24 décembre, une dernière promenade s’imposait dans ces deux allées que nous connaissions maintenant par cœur. Nous les parcourions, un petit pincement au cœur, car nous savions que dès le lendemain, les baraques auraient disparu.
Tant pour se consoler que pour attendre la Veillée de Noël, nous négocions une dernière gaufre en nous promettant de revenir l’année suivante.
Les années ont passé, le marché de Noël a connu une importante évolution commerciale, il a acquis une renommée nationale, même européenne. La foule s’y presse, les enfants sont ballotés entre des hordes d’adultes.
La magie opère-t-elle toujours ? En m’y promenant, je guette dans les yeux des enfants cette petite étincelle de bonheur et je leur souhaite de connaître le même plaisir.
› Envoyé par : Delphine Martin
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