Le tailgate Party de la semaine # 15

Publié le 14 décembre 2014 par Sixverges
Cette semaine au tailgate, c’est la deuxième édition du classement des coachs. S’il n’y a pas de variation au sommet, le reste du jeu de cartes a été brassé!
Si l’entraîneur de hockey est (péjorativement) traité d’ouvreur de portes à l’occasion, personne ne peut nier l’importance de l’entraîneur-chef au football. Il imprègne son organisation de sa personnalité et dicte les mouvements de personnels selon sa philosophie de jeu. De ce sport plus que tout autre, il est impossible de gagner sans avoir un bon coach.
Dans cette compilation, j’ai essayé de prendre en compte l’ensemble de la carrière des individus listés ici et non seulement les derniers résultats, même si ceux-ci pèsent évidemment plus lourd dans la balance. A côté de chaque nom, vous retrouverez entre parenthèses le rang attribué l’an dernier
32 ) Jay Gruden – Redskins (--) : Vrai qu’il est débarqué dans un nid de guêpes au sein d’une organisation dysfonctionnelle, mais force est d’admettre qu’il ne tire pas son épingle du jeu non plus. Les Redskins ont misé sur le mauvais Gruden.
31 ) Tony Sparano – Raiders (--) : Je vais lui reconnaître qu’il a su insouffler une dose d’énergie aux Raiders qui au moins compétionnent presque à chaque semaine sous ses ordres. Malheureusement, c’est la seule chose positive que je peux dire à son sujet.
30 ) Ken Wisenhunt – Titans (--) : Redresser la barque dans la capitale du Country sera un travail de longue haleine. Whisenhunt, qui a connu du succès en Arizona lorsqu’il misait sur Kurt Warner, devra absolument trouver la perle rare au poste de QB pour espérer mener ce défi à terme.
29 ) Gus Bradley – Jaguars (31) : Il en est maintenant à sa 3e campagne en Floride, et il semble incapable de sortir la concession du marasme dans lequel elle est plongée depuis trop longtemps.
28 ) Mike Smith – Falcons (19) : Le plus triste, c’est qu’il a une chance réelle d’être des séries, même avec un club « d’underachievers ».  Sauf que son temps est fait à Atlanta. N’oubliez pas sa pitoyable gestion de l’horloge contre Cleveland il y une couple de semaines, tellement représentative de son travail ces dernières années.
27 ) Bill O’Brien – Texans (--) : J’aime le début de carrière de l’ancien de Penn State dans le circuit Goodell, mais son vrai test sera de dénicher un quart-arrière de concession pour les Texans durant la saison morte.
26 ) Jason Garrett – Cowboys (25) : Son équipe gagne et il recule!!! C’est juste qu’on l’a trop vu s’effondrer et prendre des décisions de cabochon pour lui accorder du crédit, même dans la victoire. Et en plus, il est roux!
25 ) Mike Zimmer – Vikings (--) : Zimmer a longtemps attendu sa chance de faire le saut comme instructeur-chef et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne l’a pas eu facile à ses débuts. Les embûches furent nombreuses, mais les Vikings offrent tout de même un rendement honnête et encourageant pour le futur. Une bonne embauche.
24 ) Marc Trestman – Bears (18) : Comme à peu près tout le monde au Québec, j’aurais préféré que Trestman connaisse du succès, mais la situation vire carrément au burlesque à Chicago. Spécialiste de l’offensive, il semble avoir misé sur le mauvais cheval au poste de quart-arrière tandis qu’il fut incapable de s’entourer de gens suffisamment forts pour gérer une défensive en déroute.
23 ) Lovie Smith – Buccaneers (--) : Son embauche ressemblait à un coup de génie des Bucs l’hiver dernier, mais force est d’admettre que son étoile pâlit jour après jour. La situation au poste de quart-arrière est bordélique et ne semble pas en voie de s’améliorer tandis que l’équipe ne compétitionne pas plus qu’à l’époque de Greg Schiano.
22 ) Joe Philbin – Dolphins (24) : En voici un autre à qui j’ai de la misère à attribuer du mérite. Pourtant, alors que son club naviguait complètement à la dérive en début de saison et que la carrière de Ryan Tannehill prenait une tangente semblable à celle de Geno Smith, il a quand même su peser sur les bons boutons et il aligne désormais une formation compétitive qui cause des ennuis aux meilleurs. Sauf que j’ai l’impression que Miami ne passera pas à l’autre niveau tant que Philbin demeura aux commandes.

21 ) Ron Rivera – Panthers (28) : Tous se souviennent des décisions audacieuses payantes en fin de saison l’an dernier, mais peu se rappellent qu’avant cela, il n’était qu’à une défaite d’être mis à la porte en Caroline. Alors Riverboat Ron, bon instructeur-chef ou mirage d’un an?
20 ) Jim Caldwell – Lions (--) : Il ne gagnera jamais un concours de personnalité, mais il faut reconnaître la qualité du travail qu’il accomplit à sa première année à la barre des Lions. Ceci dit, lorsque la situation se corse, il n’est pas nécessairement celui avec qui j’aurais le goût d’aller à la guerre.
19 ) Mike Pettine – Browns (--) : Un coach des Browns dans le top-20, c’est déjà une grosse victoire pour l’organisation!!! Outre ses inattendus succès à Cleveland, je suis impressionné par sa gestion du cas Manziel jusqu’ici. Tout le monde voulait le voir sur le terrain le plus rapidement possible, mais la présence de Brian Hoyer derrière le centre en début d’année fut nettement plus payante pour l’équipe.
18 ) Doug Marrone – Bills (22) : J’écrivais l’an dernier à son sujet que pour la première fois depuis des lunes, j’aimais la tangente prise par les Bisons et que les partisans pouvaient légitiment espérer des jours meilleurs. Je réitère cette affirmation. Ne reste plus qu’à trouver un quart-arrière compétent, car le tout premier choix de l’ère Marrone à Buffalo, EJ Manuel, n’a pas livré la marchandise et représente une tâche à l’autrement très solide dossier du coach de 2eannée.
17 ) Marvin Lewis – Bengals (14) : En un peu plus d’une semaine, nous avons vu les 2 côtés de coach Lewis : brillante interruption du match à Tampa pour signaler la pénalité de trop d’hommes sur le terrain qui a éventuellement permis aux siens de gagner et commentaires de cabochon sur Johnny Manziel cette semaine. Finalement, Lewis est un peu à l’image de son quart-arrière : inconstant, il représente la jauge de respectabilité minimale que les autres doivent atteindre dans le coaching.
16 ) Jeff Fisher – Rams (11) : Il est un très bon entraîneur et son équipe compétitionne à chaque match malgré les malchances à répétitions de Sam Bradford qui gâchent leurs saisons avant même qu’elles ne débutent. Sauf que comme plusieurs dirigeants de l’ancienne garde, le passage du temps n’est pas très favorable à coach Fisher, particulièrement au chapitre de la créativité.
15 ) Tom Coughlin – Giants (5) : Coughlin fut un grand coach et les portes du temple de la renommée s’ouvriront devant lui, tant pour son travail à New York que pour celui qu’on ne doit pas oublier à Jacksonville auparavant. Sauf que son temps est fait…
14 ) Chuck Pagano – Colts (12) : Difficile de se faire une idée de se valeur réelle alors qu’il peut compter sur Andrew Luck comme QB dans une division gagnée d’avance au premier jour de la saison.
13) Jim Harbaugh – 49ers (4) : Au-delà de la saison de misère que son équipe connaît, sa dégringolade dans ce palmarès est davantage attribuable à certains traits de comportement qui ressortent dans les médias qui ne peuvent juste pas fonctionner à notre époque.
12 ) Chip Kelly – Eagles (23) : Tout le monde parle de son attaque, avec raison d’ailleurs, mais les Eagles de Chip Kelly performent aussi admirablement bien en défensive et sur les unités spéciales. En ce sens, il a réussit là ou Marc Trestman a échoué en s’imposant dans les 3 phases du jeu.
11 ) Rex Ryan – Jets (8) : Les succès relatifs de Mark Sanchez à Philadelphie illustre le talon d’Achille de l’anciennement gros Rex, soit son incapacité à construire une offensive qui se tient. Malgré tout, il demeure un coach d’élite et l’équipe qui mettra la main sur lui cet hiver effectuera une excellente embauche.

10 ) Andy Reid – Chiefs (6) :  Allez lire les chroniques de Laurent Duvernay-Tardif sur le site de RDS, particulièrement celle-ci, pour mesurer l’étendue de l’immense travail effectué par coach Reid. Bon, il n’apprendra jamais à gérer convenablement le temps en fin de match ou demie, mais pour le reste, il est très compétent.
9 ) John Fox – Broncos (9) : Il est du genre discret, mais efficace. Compter sur une légende de la tempe de Peyton Manning aide évidemment à accumuler les victoires, mais il a tout de même conduit les Panthers, alors menés par le nettement moins immortel Jake Delhomme, au grand match. Une bonne tête de football.
8 ) Mike McCoy – Chargers (16) : Certains disent parfois que le quart-arrière fait l’entraîneur. Ce n’est pas nécessairement faux, mais à San Diego, c’est l’entraîneur qui a redonné vie au quart-arrière. Demandez à Philip Rivers s’il aimerait reculer dans le temps et voir McCoy débarquer en Californie quelques années plus tôt!  
7 ) Mike Tomlin – Steelers (10) : La tradition d’excellence de l’organisation au niveau du coaching peut être lourde à porter, mais loin de s’en effrayer, Mike Tomlin y ajoute chaque jour. Il emprunte rarement le chemin le plus direct, mais les équipes de Mike Tomlin finissent toujours par connaître du succès et jouer avec émotion.
6) Bruce Arians – Cardinals (21) : S’il ne gagne pas le titre d’entraîneur-chef de l’année, ce sera un vol monumental. Ce qu’il accomplit en Arizona, avec une des plus longues listes de blessés de la ligue est exceptionnel. De plus, il ajoute à notre plaisir en étant une machine à citations! Allez-vous bien me dire pourquoi cet homme-là a dû dépasser la soixantaine avant d’obtenir sa chance de diriger une équipe?
5 )  Sean Payton – Saints (2) : La saison actuelle est plus difficile et c’est facilement perceptible qu’il compte les dodos avant de pouvoir se débarrasser de Rob Ryan, mais cette mauvaise campagne n’efface en rien la qualité du travail accomplit par Payton depuis son arrivée à NOLA.  
4 ) Pete Carroll – Seahawks (11) : Ce n’est pas en gagnant le Super Bowl l’an dernier que Carroll a gagné mon respect. C’est en rééquilibrant son navire cette saison, alors que Marshawn Lynch se donnait en spectacle, que sa défensive en arrachait et que la transaction Percy Harvin passait mal dans le vestiaire. Les habits de pyjama auraient pu s’asseoir sur leurs lauriers, mais Carroll leur a redonné le goût de se battre, avec les résultats qu’on connaît. Un grand motivateur.
3 ) John Harbaugh – Ravens (3) : L’affaire Ray Rice aurait pu faire capoter la saison du club, mais Harbaugh devrait leur permettre de se qualifier pour les éliminatoires pour une 6e fois en 7 ans de règne.
2 ) Mike McCarthy – Packers (7) : On dira qu’il y a plus difficile que de diriger une équipe qui compte sur Aaron Rodgers comme quart-arrière, mais sa personnalité calme  et son attention aux détails se transpose sur une équipe disciplinée de laquelle on n’entend jamais parler pour les mauvaises raisons.
1 ) Bill Belichick – Patriots (1) : Vous souvenez-vous en début de saison lorsque la ligne offensive ne bloquait rien et que Tom Brady avait l’air d’un QB fini? Le génie à capuchon a tout arrangé ça, sans changer de personnel, seulement en adaptant sa stratégie. J’ai beau ne pas l’aimer, il faut reconnaître qu’encore aujourd’hui, il domine ses pairs d’une tête.
Voilà, c’est maintenant à votre tour de débattre de ce palmarès. Bon dimanche et bon football!