Courir pour les droits de l’homme

Par Antoine06 @AVissuzaine
La particularité du cross en général, et du cross court en particulier et la rapidité du départ. Pour éviter de piétiner dans le peloton, on joue un peu des coudes, on se fraye un chemin afin de se positionner.

Le cross Amnesty International de Valbonne échappe d’autant moins à la règle que les premiers mètres se disputent sur un sentier étroit avant que le parcours se poursuive ensuite dans les rues de la technopole de Sophia Antipolis. Un groupe de 3 coureurs caracole en tête, tandis que je les suis à moins de dix mètres sans parvenir à revenir sur eux tant le rythme est élevé (le premier kilomètre en 3’39’’) ! Mais je me sens capable de faire un bon résultat d’autant que l’an passé, mon ami co-entraîneur, sur cette même course, s’était enorgueilli d’un podium dans sa catégorie. Cela me motivait forcément. Je reste sagement au contact avant de rejoindre la féminine du groupe, Corinne, un athlète que j’ai déjà vu sur des courses sans la connaître vraiment. Après la partie bitume, alors que nous longeons la Bouillide sur la piste de la Source, je n’entends plus Corinne et ne perds pas de vue les deux premiers de la course. Ils sont proches, mon écart se réduit avec le deuxième alors que nous arrivons à la mi-course. Je parviens à le rejoindre mais je sens qu’il est derrière moi. Je ne veux rien lâcher dans ce dernier kilomètre, en montée quasi-ininterrompue. Je veux conserver cette deuxième place, cela ne m’est jamais arrivé sur une course. En venant j’escomptais bien un podium par catégorie, j’avais vu les temps de l’an dernier, c’était jouable ! Dernier virage, il ne reste que cent cinquante mètres, j’accélère encore tentant le tout pour le tout, au cas où le troisième viendrait se lancer dans un sprint pour revenir. Je ne veux pas de ce scénario. Je ne l’entends plus derrière moi, plus que quelques foulées maintenant ! Nous nous serrons la main après l’arrivée, mon immense sourire malgré l’essoufflement en dit long sur cette satisfaction que je savoure. Je m’empresse d’annoncer la nouvelle par texto aux plus proches pour leur faire partager ma prouesse héroïque (si, si). C’est mon premier podium individuel ! Je me suis placé à la deuxième place d’une course ! Je suis heureux d’écarter mon Marathon berlinois en demi-teinte en terminant l’année avec une belle réussite. Finalement, les résultats ont été serrés. Si le premier gagne avec une minute d’avance, mes trois poursuivants pointent entre cinq à quinze secondes seulement après moi. Il s’en est fallu de très peu.

Sourire jubilatoire après l'effort !

la preuve en image !

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et bien entendu le lien de la cause défendue !