Un roman accidenté

Par Placebo
Philippe BESSON, Un homme accidentel, Julliard, Paris, 2007 (244 pages).
Voilà un roman qui n'est pas mauvais, pis : inutile.
Los Angeles : flic forcément moyen; forcément bientôt père; collègue forcément irlandais au grand coeur; forcément un meurtre; forcément une victime trouble; dans les parages, forcément, un jeune acteur. Et forcément, le placard s'ouvre.
S'il se passait dans l'autre camp, on dirait un roman de midinettes; de ce côté-ci, c'est à la fois très gay et pas très gai. Forcément, le châtiment tombe.
Un scénario pour la télévision ?
Il n'y a déjà pas de style, mais des dialogues, suffirait de mettre des images, et quelques belles gueules.
Citation avec anacoluthe qui résume bien le tout :
Et de toute façon, qu'irait faire un flic avec une starlette, qui plus est quand leurs chemins se croisent en enjambant un cadavre.
À la vérité, Besson a déjà fait mieux, notamment quand il pastichait Duras.
Pour la plage, à la rigueur, mais attendez l'édition de poche, elle ne saurait tarder.