[Critique] Exodus : Gods and Kings de Ridley Scott

Publié le 22 décembre 2014 par Mikaelson @breaking_fr

Ridley Scott est de retour. Après « Cartel » et « Prometheus« , certains ont pu croire que Ridley Scott avait perdu son ingéniosité. Mais le revoilà.. Ridley Scott nous présente donc « Exodus : Gods and Kings« , qui est l’adaptation libre de l’histoire de Moïse et de la libération des esclavages juifs aux mains du pharaon Ramsès. Que dire donc d’Exodus : Gods and Kings ? Réponse…

Synopsis :

L’histoire d’un homme qui osa braver la puissance de tout un empire.
Ridley Scott nous offre une nouvelle vision de l’histoire de Moïse, leader insoumis qui défia le pharaon Ramsès, entraînant 600 000 esclaves dans un périple grandiose pour fuir l’Egypte et échapper au terrible cycle des dix plaies.

Critique :

« Spectaculaire et épique »

Alors que la distribution est annoncé, « Exodus : Gods and Kings » est déjà critiqué par le choix de ses acteurs blancs pour camper des personnages orientaux. Le réalisateur répond très rapidement aux critiques en défendant qu’il n’aurait jamais pu financer le film avec des acteurs orientaux inconnus. Malgré ce choix que certains diront raciste, on passera rapidement sur ce choix dès le début du film qui nous met dans l’ambiance du péplum avec une bataille où les deux frères vont devoir lutter côte à côte.

Évidemment « Exodus : Gods and Kings » est une adaptation libre de l’histoire de Moïse, on y retrouve des changements qui ne sont pas présents dans la Bible (et des choses dans la Bible qui ne sont pas dans le film), un récit plus guerrier mais l’histoire est toujours la même. Ridley Scott nous présente l’Égypte avec des effets spéciaux incroyablement réalistes, des plans incroyables et une photographie magnifique.  La première partie nous présente les choix de Moïse conduisant à son exil et n’explore que très peu ou pas du tout les personnages secondaires dont celui de Sigourney Weaver, Ben Kingsley ou de John Turturro.
La deuxième partie du film nous raconte l’histoire de l’exil de Moïse, de la rencontre avec sa femme Séphora et sa « rencontre » avec Dieu. Cependant, alors que les pratiquant voit en Moïse un sauveur du peuple juif avec Dieu à ses côtés, Ridley Scott nous présente Moïse ici comme un personnage homme torturé qui a un devoir à accomplir, sans pour autant avoir la certitude de ce qu’il doit faire et qui se fait guider aveuglement par Dieu. Et non, dans ce film, Dieu n’est pas une voix qui vient du ciel. Ridley Scott a préféré avoir un enfant messager qui transmet les paroles d’un dieu capricieux. C’est alors que Ridley met en scène ses talents avec des scènes impressionnantes du Nil en sang, d’invasion d’animaux (grenouilles, criquets, mouches etc…) qui sont riches et prenantes.
C’est alors que la dernière partie du film entre en scène où Ridley Scott libère tout son potentiel de réalisateur et fait preuve d’une maîtrise technique toujours irréprochable avec une des scènes les plus impressionnantes, haletante et épique de l’histoire du cinéma avec une photographie et des plans époustouflants. On parle bien sûr du passage de la Mer Rouge et du peuple juifs fuyant l’armée égyptienne.
La bande originale d’Alberto Iglesias apporte un souffle encore plus épique au film.

Mais tout n’est pas rose dans Exodus. En effet, le film manque cruellement d’émotion. On regrettera aussi que le réalisateur ne parle pas plus de la relation de Moïse et Ramsès. Peut-être que Ridley Scott nous livrera des surprises dans la version longue du film.

Côté acteur, Christian Bale joue et colle parfaitement au personnage de Moïse ainsi que Joel Edgerton dans le rôle de Ramsès. On saluera aussi la prestation de Aaron Paul méconnaissable dans le rôle de Josué.

En bref, Exodus : Gods and Kings, c’est tout ce que l’on attendait. Pas la claque de l’année mais un très bon divertissement spectaculaire et épique. Ridley Scott est de retour et nous en met plein la vue.

4/5

Exodus : Gods and Kings de Ridley Scott avec Christian Bale, Joel Edgerton, Aaron Paul et Sigourney Weaver. En salles le 24 décembre.