Joyeux Noël !

Par Pseudo

«Je me suis dit que le fait de croire à un seul Dieu était le fait d'un crétin, je ne trouvais pas d'autre mot. Et la religion la plus con, c'est quand même [...]» (se reporter au magazine Lire, septembre 2001, interview de Michel Houellebecq : voir ici).

On peut se dire tout aussi bien que le fait de ne pas «croire à un seul Dieu» — pour préférer, peut-être, se prosterner devant plusieurs idoles, si l'on suit la logique de construction de la phrase houellebecquienne ? — est également «le fait d'un crétin». Après tout, est-ce que la renommée littéraire dispenserait d'être un âne ?

D'un autre côté, on reste confondus par cette accumulation d'événements (n'importe où dans le monde), et de «faits divers» (en France notamment) qui semblent s'entêter à confirmer, chaque jour un peu plus, la validité des réflexions de Houellebecq. Certains adeptes de l'islam font tout pour qu'on ait d'eux-mêmes, et de leur religion par une inévitable extension, le plus profond dégoût. Et qu'on ne vienne pas nous faire la leçon ! Les cons — et criminels — qui suivent Daesh, ceux qui invoquent la charia jusque dans nos rues, ou qui se la jouent éternelles victimes blanches pour mieux nous traiter d'islamophobes ou de racistes, valent exactement ce que Houellebecq disait d'eux : dans le genre, ce sont bien les plus cons. Et de loin.

Les intégristes de la laïcité, et tous les fanatiques de la Libre-pensée ou du Grand Orient de France, peuvent toujours rouler des yeux de colère en exigeant qu'on ne «discrimine» pas, et qu'on associe dans l'opprobre général tous les monothéismes : aujourd'hui, ni les catholiques, ni les protestants, ni les juifs — et tous nos frères de spiritualité, bouddhistes, hindouistes ou autres yézidis... — ne menacent aussi constamment, et avec quelle fureur, l'intelligence, la liberté, la vie même. Oui il ne faut pas craindre de s'opposer à l'expansion de ces métastases, et de jeter dans le même sac à merde les bigots laïcards emportés par leur haine monodirectionnelle du christianisme.

Mais le plus grand malheur peut-être, c'est que ces bouffons incultes et sanguinaires, à la prétention puérile de sainteté, ensevelissent sous leur barbarie des trésors intellectuels séculaires, plus vivifiants que la rosée du matin, et que des recoins discrets de l'islam savaient réserver à l'initié.

La bêtise hideuse des mahométans coupeurs de têtes, en s'imposant comme seule expression de vérités autrement subtiles, est en train de ruiner pour longtemps, notamment chez nous, dans l'Occident grossièrement matérialiste, une parole qui méritait, elle, d'être appelée «sainte», parce qu'elle était une parole de Connaissance.

En ce jour de Noël, que je fêterai comme un chrétien tranquille et pacifique, j'aurai une pensée amicale et triste pour quelques-uns du soufisme... d'ailleurs aussi.

Mais Dieu nous aime, même cons !

Amen.