Meurtres en majuscules de Sophie Hannah

Publié le 05 janvier 2015 par Cmia11

Quatrième de couverture

Et dire que Hercule Poirot voulait s’accorder des vacances, histoire de reposer ses petites cellules grises en surchauffe ! Pour cela, au lieu de prendre le large, il choisit de se réfugier incognito dans une pension londonienne. Mais voici que l’aventure frappe à sa porte, alors qu’il souhaitait se mettre au vert…

Avis:

Ce livre était sur ma wishlist depuis des mois et quand j’ai enfin pu l’avoir, je me suis jetée dessus en vrai fan d’Hercule Poirot. Verdict? Mitigé.

Commençons par ce qui fâche, autrement dit l’inspecteur et narrateur de l’histoire. Comment Sophie Hannah a pu inventer un personnage aussi pitoyable et ridicule? Certes, Hastings et d’autres narrateurs d’Agatha Christie n’étaient ni brillants ni aussi intelligents que Poirot, mais ils avaient une personnalité, une histoire, et ils essayaient de résoudre à leur manière l’énigme. Hastings cherchait avant Poirot des solutions, peut-être inadaptées mais il cherchait à faire fonctionner « ses petites cellules grises ». Alors que cet inspecteur incompétent admet avec joie son incompétence, laisse Poirot mener l’enquête et attend même comme un sage élève la solution du brillant maître. Il admet même qu’il ne comprend rien et qu’il attend que Poirot fasse tout à sa place. Autant supprimer le personnage de l’inspecteur et laisser Poirot mener à sa guise l’enquête ce qu’Agatha Christie elle-même a effectué de nombreuses reprises.

En-dehors de l’inspecteur qui a tendance à me donner des envies de meurtres, les meurtres en eux-mêmes sont compliqués à souhait et remonte à un passé lointain. Pour être honnête, j’ai apprécié cette histoire alambiquée qui se déroulait au fur et à mesure même si on sentait que l’auteure perdait un peu le fil de l’histoire à la fin lorsque les explications fusent et refusent de manière embrouillée. Mais bon, j’ai apprécié de revoir Poirot qui n’est pas trahi selon moi et qui se montre à la hauteur de sa réputation.

Une petite note de fin, cela m’a dérangé dans les remerciements à la fin du livre que l’auteure ne mentionne pas Agatha Christie. Même si cela n’a rien à voir avec le roman, j’aurais aimé que Sophie Hannah explique son admiration pour Agatha Christie et ce qui l’a poussé à écrire ce pastiche ou au moins mentionner son nom dans les remerciements. Tant pis!