Fondation Louis Vuitton

Par Mpbernet

Enfin, Paris est doté de son musée Guggenheim …. en plus petit que celui de Bilbao, certes, mais le bâtiment n'en est pas moins impressionnant. Surtout lorsqu'on imagine le nombre et la férocité des recours qu'il a certainement dû surmonter avant de sortir de terre. La visite en vaut la peine, même en une journée de ciel bâché et de froidure comme hier …

Il faut déjà la trouver, cette perle, juste derrière l'entrée du jardin d'acclimatation. Le plus simple est d'emprunter (pour 1€) la navette électrique qui prend les passagers au n°2 de l'avenue de Friedland, juste à la sortie du métro Etoile.

Hier, nous avions réservé nos billets par Internet, mais il n'y avait pas de queue … avec le billet sur le smartphone, c'est une entrée immédiate assurée.

Beaucoup de visiteurs pourtant, dont de nombreux étrangers.

Il faut commencer par l'exposition consacrée au génial architecte Frank Ghery (né à Toronto en 1929). Saisissante est la comparaison entre le premier croquis jeté sur la feuille blanche et la réalisation finale. Les maquettes montrent l'économie globale du projet, comment sont agencés les différents volumes, leurs liaisons. Et, par dessus, les voiles de verre tendus comme celles d'un immense vaisseau immobile. Les visiteurs restent scotchés devant la vidéo immense qui retrace, sur la musique de Pierre Boulez, le processus de construction jour après jour de cet édifice hors norme. ...

Cheminer entre les salles aux volumes d'un blanc éclatant donne une curieuse impression : pour ma part, celle de se faufiler entre les cavités internes d'une immense baleine … tout en admirant la structure complexe de lattes de bois agglomérées, de poutres et de plaques de verre concave.

De très belles échappées visuelles sur les terrasses d'où on aperçoit les grands pins d'un profond vert du jardin tout proche et les immeubles sous le couvercle nuageux.

En ce qui concerne les œuvres d'art accrochées aux cimaises, je ne porte pas de jugement : certaines sont étonnantes comme cette installation de 20 flûtes en plastique transparent gérées par électronique, d'autres – comme la commande passée à Adrian Villar Rojas (sur la terrasse ouest) – plus contestables. L'exposition « Contact » d'Olafur Eliasson, au sous-sol, plongée dans le noir, est aussi déconcertante que spectaculaire.

Un dernier détail : la discrétion presque totale sur la personnalité du mécène : à part quatre malles collées au mur du restaurant – Le Franck – aucune allusion à l'entreprise LVMH

Fondation Louis Vuitton, 8 avenue du Mahatma Gandhi – 75116 Paris - 14€ - fermé le mardi