#JESUISCHARLIE : L’incroyable entretien de BFMTV avec Kouachi et Coulibaly

Publié le 10 janvier 2015 par Misteremma @misteremma

Je ne vais pas revenir sur les faits tragiques et l’incroyable journée qu’a vécu Paris ce vendredi 9 janvier 2015, les autres médias d’information vous donneront bien plus de détails que je ne pourrais le faire. Je voudrais juste pointer un événement médiatique : l’incroyable conversation d’un journaliste de la chaîne de télévision BFM TV avec l’un des deux tueurs présumés, Chérif Kouachi, qui a mené l’attaque sanglante contre le magazine Charlie Hebdo.

Le journaliste appelle l’entreprise de Dammartin-en-Goële où se sont retranchés Saïd et Chérif Kouachi. Ce dernier répond et déclare lors de cet entretien surréaliste qu’il a été missionné par Al-Qaida du Yémen, qu’il a été formé par l’imam Anwar Al-Awaki. Quelques heures plus tard, à 15h, c’est le second tueur (Amedy Coulibaly), celui de la prise d’otage à la porte de Vincenne dans l’Hyper Cacher qui téléphone à BFM TV pour leur déclarer qu’il appartient à l’Etat islamique et qu’il a synchronisé son action avec celle des frères Kouachi : « Eux Charlie Hebdo, moi les policiers. »

Même si, comme le déclare la journaliste à l’antenne – la chaîne a attendu que les prises d’otages se terminent pour diffuser ces enregistrements, la question reste posée : fallait-il appeler l’ennemi public mondial numéro un !?! Certe, ce sont les seuls aveux que nous ayons avant que ces trois individus soient morts mais le calme dans lequel les entretiens se soient déroulés sont incroyables. De plus, imaginez si BFM TV avait demandé à Chérif Kouachi comment va leur otage alors que ce dernier était caché dans une boîte et qu’il n’a jamais croisé les deux terroristes ! Et plus généralement, on peut se poser des questions sur la sur-couverture médiatique de la traque des frères Kouachi : les médias n’en ont-ils pas trop fait… au risque de dévoiler trop d’informations aux tueurs ?

Je terminerai cet article par une note d’humour qui nous vient de la RTBF et du journaliste du 12 Mniutes, Eric Boever : Ils ont voulu tuer un journal. Ironie du destin, ils sont morts dans une imprimerie.

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