Le Temps des aveux de Régis Wargnier

Publié le 15 janvier 2015 par Leunamme

L'histoire débute en 1971, dans la magnifique cité historique d'Angkor. François Bizot est ethnologue français qui travaille sur le site. Marié à une jeune femme Khmére et père d'une petite fille, ils vivent tranquillement, en harmonie avec les populations locales. Pourtant, leurs vies basculent lorsque François et deux de ses collaborateurs vont être capturés par les Khmers rouges. Ils vont être emmenés dans un camp de prisonniers dont le chef n'est autre que Douch. Le fameux Douch, celui-là même qui à la fin de la guerre dirigera le tristement célèbre camp S21, où mourront des milliers de cambodgiens et dont très peu réchapperont.

Durant les mois de sa détention, François Bizot va être témoin des pires exactions  : tortures, meurtres, exécutions sommaires, jugements expéditifs, et autres facéties dont l'homme est parfois capable. Une seule chose est sûre, de ce camp, nul ne réchappe. Pourtant, François Bizot, lui, en sortira vivant, et il le devra à la mansuétude de Douch. Dès lors, une seule question deviendra son obsession : pourquoi lui et pas les deux jeunes hommes qui l'accompagnaient ?

"Le Temps des aveux" est un film fort, poignant sur un épisode historique peu traité dans le cinéma mondial et français en particulier. L'histoire racontée est réelle, ce qui la rend encore plus prenante.

Régis Wargnier réussi à nous faire rentrer dans ce récit, parce qu'il sait toujours rester à la bonne distance de ses personnages et notamment de Douch, puisqu'au de Bizot, la vraie énigme, le vrai personnage central, c'est lui. Wargnier ne juge pas, ni ne donne d'excuse, il montre. L'horreur dans un premier temps, la tentative de rapprochement ensuite, l'incompréhension enfin. Il essaie de répondre à une question essentielle : qu'est ce qui fait que le plus grand des salauds a lui aussi sa part d'humanité ?

Il faut voir ce film, parce qu'il nous questionne encore longtemps après sa vision

"Le Temps des aveux" de Régis Wargnier