Charente-Maritime : de grandes marées en approche, le littoral sous surveillance

Publié le 17 janvier 2015 par Blanchemanche

Des marées d’hiver à gros coefficients s’approchent. Le Conseil général a présenté le dispositif en place pour y faire face, hier.

Publié le 17/01/2015  par alain babaud

Début février 2014, lors des grandes marées, l’océan avait envahi le chenal du Vieux Port de La Rochelle.© PHOTO PHOTO ARCHIVES X. LÉOTY
Des marées hautes à gros coefficients sont attendues sur le littoral charentais-maritime, la semaine prochaine (1), mais également en février et en mars. Avec une pointe à 119 dans l'après-midi du 21 mars, jour de la Sainte-Clémence. Mais c'est la marée du matin, avec unepleine mer annoncée à 5 h 14,qui voit la hauteur d'eau doit être la plus haute de la journée, à 6,80m. Pour peu qu'une tempête d'hiver comme Xynthia, en 2010, passe par là… Et une nouvelle submersion des côtes n'est pas exclue.
Un scénario du pire qui n'est pas celui qui a le plus de chances de se produire, mais que les collectivités concernées ne peuvent écarter. « Le risque zéro n'existe pas », rappelle régulièrement Lionel Quillet, président de la Communauté de communes de l'île de Ré, vice-président du Conseil général et président de la Mission littoral en Charente-Maritime. L'élu rétais était aux côtés du président du Conseil général, Dominique Bussereau, hier, à La Rochelle, pour présenter « le dispositif mis en place par le département de Charente-Maritime en prévision des grandes marées. »Cinq ans après Xynthia, tous les ouvrages de défense contre la mer n'ont pas encore été construits ou réaménagés. Mais « 50 millions d'euros de travaux ont été engagés », relève Lionel Quillet. Et des procédures de surveillance et d'intervention ont été mises au point et partagées par les mairies, les intercommunalités et les services du Conseil général, en lien avec l'État, pour faire face au danger potentiel.Le dispositif prévoit ainsi une veille active, le long des 470 km de côtes du littoral, qui varie selon les conditions météos. Météo favorable (sans risque de favoriser une submersion) : surveillance allégée. Météo défavorable : une heure avant la pleine mer et jusqu'à une heure après, des agents rejoignent des points stratégiques pour assurer une surveillance accrue.

Des plans de sauvegarde

Enfin, en cas d'alerte météo orange, voire rouge : la surveillance devient générale, avec des tournées, et des engins de travaux publics peuvent venir très vite en renfort. Le Conseil général a passé contrat, avec des entreprises de BTP, pour avoir du personnel d'astreinte et des interventions en moins de quatre heures. Ça, c'est au cas où il faudrait intervenir très vite sur un ouvrage, ou dans une zone à protéger.Mais l'ambition, c'est bien d'apporter le niveau de réponse qui correspond à la réalité du niveau d'alerte. Sachant que l'océan ne monte pas d'un coup et que les prévisions météos offrent quatre à cinq heures de répit pour réagir en cas de menace avérée. C'est là que les plans communaux de sauvegarde interviennent. Ils précisent les conditions d'alerte du public, les points de regroupement des habitants en cas d'évacuation…L'équation : coups de vent + forte marée + hauteur de mer importante = risque de submersion, a été bien intégrée, semble-t-il. Mais personne n'a envie de voir la nature en faire la démonstration une fois de plus.(1) Les coefficients montent à 109, jeudi et vendredi. Les hauteurs d'eau à 6,6 m.http://www.sudouest.fr/2015/01/17/les-grandes-marees-sous-surveillance-1799928-1391.php