Critiques Séries : Paris. Saison 1. Pilot, Episode 2 et 3. (France).

Publié le 17 janvier 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Paris // Saison 1. Episodes 1, 2 et 3. Episode Un / Episode Deux / Episode Trois.


Paris est une série ambitieuse qui cherche à nous plonger dans les rues de la capitales d’histoires en histoires. Sauf que le découpage, bien qu’intéressant sur le papier, s’avère être assez maladroit à l’écran. Au travers de ces trois premiers épisodes la déception fût malheureusement de mise. Le mélange de politique, de mixité sociale, etc. n’évite malheureusement pas les poncifs parisiens et ces dès l’ouverture du premier épisode. Avait-on besoin de montrer des personnages dans un cabaret pour ouvrir une série qui s’appelle Paris ? Non. C’est presque en faire déjà trop. C’est cependant une idée qui m’intriguait car dès que j’ai eu vent de ce projet de série, je dois avouer que j’étais curieux de voir où quoi cela pouvait réellement ressembler au fil des épisodes. Le premier est donc plein de poncifs, plein de caricature de la vie parisienne sans égard pour la réalité. Car ce qui aurait été réellement ambitieux pour Paris c’est de parler de Paris sans vouloir en faire une série qui utilise tout ce que l’on sait déjà de cette ville. Il y a bien évidemment l’histoire d’Alice Ardant de la disparition de son fils qui est l’une des rares bonnes intrigues de ces trois premiers épisodes.

Du Premier Ministre à une chanteuse de cabaret transsexuelle en passant par un couple de chauffeurs de bus de la RATP, Paris nous entraîne, 24 heures durant, dans la vie de personnages hauts en couleur.
Au rythme des rencontres, coups de fil, coups de foudre, ruptures, affrontements, chacun vivra un tournant de son histoire personnelle dans le tumulte de la Ville Lumière.

Je dis bien l’une des rares car elle implique réellement de bons personnages et de bonnes idées. Sans compter sur l’aspect politique. La scène politique parisienne est elle aussi bien exploitée par le scénario, nous offrant une plongée dans les mondanités politiques et dans tout un tas d’autres choses du même genre. La série associe également plusieurs genres, ce qui est probablement ce qu’il y a de plus maladroit. Car mélanger un ton léger avec un ton plus grave sans faire dans la nuance, c’est probablement ce qu’il y a de plus décevant et problématique. Les univers sont tous différents et cela me rappelle presque un peu Paris, le film de Cédric Klapish qui n’avait pas forcément réussi à s’évader des poncifs lui non plus. Ce n’est pas facile de parler de Paris sans faire des choses que l’on a déjà vu précédemment dans cette ville. Je dis ça aussi car je suis français et que je connais donc la capitale de mon pays mais même si l’on regarde Paris de loin, je pense que tout ce que l’on voit dans cet épisode est ce à quoi on peut s’étendre. Je me demande si finalement l’une des forces de cette série n’est pas de faire.

Nous passons donc le temps dans tout un tas lieux, de vies, etc. sauf que justement, on a l’impression que l’on ne s’attarde pas suffisamment sur chacune des intrigues et l’on ne peut donc pas vraiment se laisser prendre au jeu des intrigues. Il y a des scènes plus cocasses que d’autre (notamment le chauffeur de bus) et d’autres beaucoup moins (l’histoire de l’enlèvement du fils du Premier Ministre par exemple). Cela permet d’ailleurs pour cette dernière histoire de nous raconter comment cela touche la politique et les enjeux tout simplement. Le casting de son côté est assez réussi dans son ensemble et permet de ne pas voir tous les défauts de cette série. Mais bon, je ne sais pas si les trois derniers épisodes de cette première saison vont changer grand chose. Le destin de chacun des personnages présentés dans tous ces épisodes n’est pas forcément aussi intéressant que l’on ne pourrait le voir au premier abord. Finalement, Paris est une série étonnante par sa construction mais qui ne fait pas suffisamment d’efforts pour être à la hauteur de ses ambitions. Et cela me déçoit, moi qui m’attendais justement à ce que cela soit mon dernier coup de coeur français en date. On va pouvoir repasser pour le coup.

Note : 5/10, 4/10 et 5/10. En bref, une structure intéressante sur le papier qui ne fonctionne pas toujours à l’écran. Dommage.