La huitième fille. Terry Pratchett

Par Nelcie @celinelcie

En commençant à rédiger cette chronique, je me disais que enfin ! Je vous aurai parlé de toutes mes lectures 2014. Bref, que je serais à jour dans mes chroniques. Sauf que non. J’ai réalisé qu’il m’en restait une à écrire. Et en plus sur un livre que j’ai adoré. Il s’agit du roman de Sire Cédric Le premier sang.
Donc, en 2015, je me fixe l’objectif d’essayer de ne pas trop attendre entre ma lecture et la rédaction d’un article. Objectif complètement débile, puisque je sais pertinemment que je ne le tiendrai pas. Des fois, j’aime bien, j’ai même besoin d’attendre un peu avant de partager mon ressenti sur un livre.
En somme, j’aurais pu me passer d’écrire cette introduction inutile puisque j’y parle d’un objectif que je ne tiendrai pas, que je n’ai pas envie de tenir…
Sinon, un objectif du genre arrêter d’écrire des introductions débiles et inutiles, c’est pas mal aussi. Vous en pensez quoi ? ^^

A part ça, dans les lignes qui suivent, je vais vous causer de La huitième fille, troisième tome des Annales du Disque-Monde, célèbre saga de Terry Pratchett.

Synopsis

Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise la transmission de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-Monde (vous y êtes ? Nous y sommes). La succession s’y effectue de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi opère le mage. Puis il meurt. Or, il apparaît que le huitième fils est cette fois… une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n’a vu pareille incongruité. Trop tard, la transmission s’est accomplie au profit de la petite Eskarina. Elle entame son apprentissage sous la houlette rétive de la sorcière Mémé Ciredutemps… Après  » La huitième couleur  » et  » Le huitième sortilège « , voici la troisième  » Huitième « . Ne craignez pas la réplétion :comme tant d’autres avant vous,  » vous en redemanderez « , selon l’incontournable adage de Jérôme Bosch.

Mon avis

Dans ce tome, nous allons faire la connaissance d’un nouveau personnage, et pas des moindre ! La célèbre sorcière Mémé Ciredutemps.
Mémé Ciredutemps, c’est un roman à elle toute seule ! Comme beaucoup de personnages de cette saga, en fait ! Et c’est justement à la sorcière que revient la lourde tâche de former Eskarina dans son rôle de mage. Sauf que, quand petitun tu es la première femme Mage, ce qui n’est pas forcément vu d’un bon œil par tout le monde, et petideux la sorcière censée te former ne veut pas entendre parler de magie sous son toit, l’affaire s’annonce difficile. D’autres personnages vont faire leur apparition dans ce tome, chacun apportant son petit grain de folie dans ce pays de l’absurdie made by Pratchett.
Ce tome, c’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles contrées. Comme par exemple le fameux « Trou d’Ucques ». Un de ces jours, il faudrait que je cherche quel est le nom de ce bled en V.O. ^^. En tout cas, le traducteur français, Patrick Couton, a du s’amuser à chercher des équivalences en français… (ouais, on oublie trop souvent de souligner l’importance que représente le travail de traduction).

La huitième fille n’est peut-être pas aussi déluré que les deux premiers tomes, et c’est justement pour cela que je l’ai préféré. Bien sûr, il y a toujours le côté déjanté de l’histoire, de ses personnages, on retrouve les jeux de mots, les situations absolument farfelues… Mais j’ai trouvé l’intrigue mieux construite. Plus que dans les précédents, j’ai senti que derrière le côté humoristique omniprésent il y avait non seulement une véritable critique de la société, mais qu’en plus l’auteur avait un regard plus qu’aiguisé sur nos travers, nos mœurs, sur tout quoi.
Ici , on l’aura compris rapidement, il s’agit entre autre de l’égalité (ou l’inégalité) entre les hommes et les femmes. Mais bien loin de ramener le sujet à un simple discours de société actuelle, Terry Pratche, à travers les réflexions des personnages, nous donne matière à réfléchir. Si l’on en croit Mémé Ciredutemps, par exemple, l’inégalité est une question de point de vue. On ne peut pas lui donner entièrement tort…
Si dans les deux premiers tomes j’ai plus ressenti de la part de l’auteur l’envie de mettre en place son univers, avec La huitième fille, on rentre dans une phase d’histoires plus abouties, où la parodie et l’absurde se mettent vraiment au service d’une critique plus aiguisée, et non plus seulement présents dans le seul but de faire rire. Et d’ailleurs, les tomes suivants ne me démentiront pas, puisqu’ils vont selon moi s’avérer plus prenant au niveau de l’histoire, mais aussi encore plus drôles.

En conclusion, j’ai  beaucoup aimé ce tome, et j’ai hâte de lire, ou plutôt relire la suite ^^

Côté challenge


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