Mon histoire d'acné # 4 ♥ Parlons un peu

Publié le 08 août 2014 par Odile Sacoche @OdileSacoche
Cette semaine, j'ai eu mon rendez vous chez ma nouvelle dermato et la personne à qui je voulais parler en premier c'est toi. C'est parce que j'ai repris le goût de t'écrire. Et puis, tu comprends, tu suis mes histoires depuis le début alors... Cet article sera un peu différent des autres car je ne vais pas parler de routine à proprement parler mais plutôt de ce qui a été dit. Et puis surtout je ne vais pas te faire de photos non plus parce que j'ai fait une énorme poussée d'acné la semaine passé et même si j'essaye de faire face à mes complexes, cela reste quand même un gros travail que de se prendre en photo avec des vilains trucs rouges sur la tronche.
J'ai été un peu bousculé pendant ce rendez vous avec ma nouvelle dermato et peut être que c'est ce que j'avais besoin. Nous avons parlé d'acné oui, mais pas que. De complexes. Des mes émotions face à mes vilains boutons, du fait que je leur accordais bien trop d'importance. Ce n'est pas nouveau, sinon cela ne serait pas un complexe. Il y a une phrase que ma dermato m'a dit et que je me répète depuis, c'est que mes boutons ne sont pas ce qui me rend belle. Dans le sens qu'être beau, c'est un tout. Être bien dans sa peau c'est un tout. Ça commence par plein de choses : le sommeil, l'hygiène de vie, la confiance en soi, le lâcher prise. D'ailleurs toi et moi nous savons bien que je suis en plein "travail d'acceptation et de zenattitude".
Je suis arrivée là avec une idée en tête : je voulais qu'elle me trouve une solution purement bio et naturel, ou qu'elle me dise un truc du genre "han mais c'est pas bien grave ma bonne dame, une petite huile de noisette et le tour est joué" mais c'est un autre discours qu'elle a tenu. Celui d'un médecin certes, mais celui d'une personne qui a vu à quel point j'étais devenue complexée. Elle m'a plutôt dit : "Si vraiment ça vous complexe, si c'est à ce point, et je peux comprendre qu'à 30 ans on en a ras la casquette, et bien il faut se donner les moyens de guérir". Je ne voulais pas forcément passer par la case antibiotique, crèmes fortes, tout ça. Traitement finalement. Mais elle a ajouté : "Quand on a un complexe, on se sent mal. Comme on se sent mal, le corps va mal. On est stressé. On dort pas bien, on est déprimé. Et nous, ce n'est pas ce qu'on veut. On veut rentrer dans un cercle vertueux. Il n'y a que des solutions, et ce que vous voulez, c'est vous sentir mieux, non ? L'enjeu est important vous ne croyez pas ? "
Me sentir mieux. Sortir sans maquillage. Avoir une peau nette. Reprendre confiance. Oui, l'enjeu est important.
Je ne sais pas si son discours m'a convaincue, mais je pense qu'il m'a suffisamment convaincue pour accepter de commencer les produits qu'elle me proposait (et donc pas de l'huile de noisette). D'une certaine façon, elle a raison, l'enjeu c'est de me sentir bien. De reprendre confiance en moi. De régler cette satané histoire d'acné. Celle qui me rend la vie un peu difficile 3 semaines par mois depuis que j'ai 13 ans. Et surtout, j'ai un jour lu quelque chose qui disait : "C'est en faisant ce que tu as toujours fait, que tu auras ce que tu as toujours eu". Cela veut dire beaucoup je pense...
Donc voilà, je suis repartie avec une crème antibiotique à appliquer jusqu'à la fin de mes vacances. Ensuite, à mon retour et l'exposition au soleil étant finie, il y aura une autre crème à ajouter ainsi que des antibiotiques par voie orale. Je lui ai fait part des témoignages de certaines concernant les antibio : que ça fonctionne et dès qu'on arrête ça revient. Mais elle a ajouté à cela que souvent les dermatos prescrivent ça sans autre crème, sans traitement, sans suivi, sans rien. Juste les pilules. Elle m'a déjà proposé une autre alternative si jamais ce traitement ne fonctionne pas d'ici quelques mois, mais j'avoue que je ne suis pas encore prête de parler ni même de penser à cette alternative là (ça commence par Roa et ça finit pas Cutane). J'ai envie de me dire que cette fois ça va fonctionner.
Je lui ai parlé de ma routine vite fait, elle m'a dit que je pouvais me nettoyer le visage 2 fois par jour avec un gel nettoyant doux (le matin je ne faisais quasi plus rien, que de l'eau) car je cite : "Si vous faites la vaisselle à l'eau les assiettes sont toujours sales et puis chez vous, le problème c'est pas le savon". Pas faux. Je peux toujours utiliser mon gel d'aloe vera pour hydrater mes joues mais elle m'a assurée que les 2 nouvelles crèmes n'étaient pas sensibilisantes (contrairement au Différin). Quoiqu'il en soit, je sens qu'elle me suit bien puisque je dois déjà prévoir un nouveau rendez vous fin septembre.
A part tout ça, voici d'autres prescriptions :- faire du sport - être zen- éviter les sucres (car mon acné est inflammatoire et elle pense que le sucre n'arrange rien)- utiliser du maquillage non comédogène
Pour en revenir au maquillage d'ailleurs, elle m'a félicitée de me maquiller. Preuve que je me prends en main, que je ne laisse pas tout ça prendre le dessus sur moi (du moins, pas complètement).
Comme je te le disais j'ai été un peu bousculée pendant ce rendez vous et je pense que ce n'est pas si mal. Je pense que l'idée à retenir de cet séance c'est que c'est à moi de prendre mon destin en main. Soit je peux laisser mon problème m'envahir, soit je peux penser aux solutions. Je repense à sa phrase "ce ne sont pas vos boutons qui font votre beauté" suivi de "plus vous porterez votre attention dessus, pire ce sera". Si on combine les deux, je comprends que je dois apprendre à me focaliser sur ce qui est beau chez moi. Faire taire mon petit démon intérieur. Prendre encore plus de plaisir à me faire belle, à prendre soin de moi. Et pas que physiquement, mentalement aussi.
La suite, et ça aussi elle me l'a dit, la patience et le temps nous le dira !

♥ ♥ ♥
Montage photo réalisé par mes soins
Crédit du fond photo utilisé