Critiques Séries : Glee. Saison 6. Episode 4.

Publié le 24 janvier 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Glee // Saison 6. Episode 4. The Hurt Locker (Part 1).


Ian Brennan a écrit ici pour moi l’un des meilleurs épisodes de Glee depuis… la saison 2. J’ai toujours adoré Glee quand elle mettait en scène les plans les plus fous et les plus farfelus de Sue lors de la seconde saison. La saison 2 en faisait des tonnes, peut-être un peu trop par moment, mais c’était ce que je voulais voir dans Glee. Une série qui s’amuse et qui m’amuse. Depuis la saison 2, le personnage de Sue a été légèrement remisé et ressortir à de très rares occasions. En tout cas, d’un point de vue purement comique. Car Sue est devenue une sorte de pantin qui cherchait plus à émouvoir qu’autre chose. Sauf que ce n’est pas ce que j’avais envie de voir. Bien au contraire. Ce qui fonctionne dans « The Hurt Locker » c’est justement le retour de ce Glee excessif, qui en fait des tonnes jusqu’à devenir le plus ridicule possible mais jamais dans le mauvais sens du terme. Car j’ai adoré cet épisode, réellement et j’en veux encore plus dans la seconde partie qui arrive la semaine prochaine. Avec cette saison 6 nous avons donc assistés au grand retour de Sue Sylvester. On retrouve la folie du personnage, capable de mettre le souk à McKinley simplement pour démontrer qu’il faut avoir peur d’elle. Elle a préparé un plan afin de faire tomber le Glee Club une fois pour toute et son plan c’est de transformer Rachel en femme fragile et touchée tout en donnant l’impression à Will que Rachel est prête à tout pour gagner, même voler leur setlist.

Les nouveaux musicaux sont excellents eux aussi dans cet épisode alors qu’ils ne sont pas si nombreux que ça. En effet, nous avons « Bitch » reprise par Sue lors d’une séquence particulièrement excellente. Elle met en avant toute la folie de ce personnage à l’excès mais ce n’est jamais une mauvaise idée. Bien au contraire, je trouve que cela donne à Glee l’occasion de mettre à nouveau en avant la méchanceté d’un personnage qui a toujours trouvé son succès là dedans. Après tout je n’ai jamais eu envie de voir quelque chose de différent de ce que l’on voit avec ce personnage. Je sais bien que Glee a voulu faire évoluer Sue en la transformant en quelqu’un de gentil sauf que ce n’est pas du tout ce que j’avais envie de voir. Bien au contraire, cet épisode ressemble parfois presque à une sorte de thérapie pour la série, comme une manière de dire qu’ils peuvent enfin s’amuser et faire ce qu’ils veulent car ils n’ont plus la contraire de séduire un public beaucoup plus large. Ils n’ont plus rien à prouver au delà de cette saison et cet épisode prouve justement que cette série peut très bien en faire des caisses. La façon dont Sue développe son plan m’a beaucoup fait rire.

A commencer par hypnotiser Sam afin de tenter de l’aider à séduire Rachel pour ensuite lui dire que finalement Sam n’a aucun sentiment pour elle. On sait que Sam est toujours amoureux de Mercedes mais leur reprise de « Thousand Miles » était mignonne comme tout et j’aurais presque pu croire que Rachel et Sam puissent finir ensemble. Cela aurait été un pied de nez assez amusant à Sue et son plan diabolique. Ensuite elle va lui demander d’aller fouiller dans le courrier de Will afin de lui dire par la suite qu’il est simplement pour faire de l’espionnage et tenter de trouver la setlist qu’il va présenter pour les Vocal Adrenaline. Will était en forme cette semaine mais ce que j’apprécie c’est le fait qu’au fond il n’est plus aussi niais qu’auparavant. Cet épisode donne surtout l’impression que Glee est en train de revenir à ce qui faisait son succès à ses débuts pour le meilleur (et pas vraiment pour le pire puisque je n’ai rien détesté dans cet épisode). La méchanceté gratuite de Sue apporte justement un grain de folie dont la série avait réellement besoin pour se sortir un peu de la sale situation dans laquelle elle avait pu bien se mettre. Ensuite elle va faire en sorte que lors du rendez-vous galant de Blaine et Karofsky, tous les exs de ce dernier soient dans le restaurant.

La séquence est ridiculeusement jouissive. Je ne m’y attendais pas du tout mais justement, cela permet encore une fois de démontrer toute la folie de cette série et sa capacité à délivrer des séquences cocasses au milieu d’un scénario qui, bourré d’incohérence, reste finalement cohérent. Car il en faut de l’imagination pour raconter une histoire aussi farfelue avec autant de prestance. Les deux numéros de Vocal Adrenaline que l’on voit à la fin de l’épisode sur « Rock Bobster » et « Whip It » n’ont pas grand chose d’impressionnant mais cela permet surtout de revoir les Vocal Adrenaline, les grands « méchants » et adversaires des deux premières saisons. Les deux numéros ressemblent donc énormément à ce que Vocal Adrenaline a toujours fait et cela aurait presque été le bon moment pour faire revenir Jonathan Groff au milieu de l’épisode sans que cela n’ait besoin d’être cohérent, mais simplement pour délivrer peut-être un peu d’humour sur les bords. Sue continue d’être ce personnage complètement barré aux meilleurs dialogues jamais écrits pour cette série. Même Brittany n’a jamais été aussi drôle que Sue à mes yeux et pourtant, elle en a eu aussi des répliques cultes dans cette série.

Sue - « Your bizarre psychosexual obsession with that glee club was disturbing from the first moment you stalked a nude student in the showers. You know, I’m honestly surprised you didn’t reenact what was clearly the formative event of your teenage years. »

Le plan de Sue est donc de détruire Will, briser le coeur de Rachel et permettre à Kurt et Blaine de se retrouver à nouveau ensemble. L’histoire de Kurt dans cet épisode était tout aussi drôle que celle de Blaine ou encore de Rachel. Et Harry Hamlin (qui semble apprécier les rôles de gay après en avoir joué un dans Shameless (US) par exemple) est parfait dans le rôle de cet homme qui est très heureux de passer du bon temps avec un jeune garçon comme Kurt quand ce dernier pensait voir un garçon dans la vingtaine. Finalement, j’ai hâte de voir le prochain épisode tant celui-ci m’a redonné foi en cette série. Ce n’était pas gagné d’avance mais je suis forcé de constater que c’est très réussi.

Note : 10/10. En bref, du grand Glee comme je l’aime.