Société de consommation affective

Par Missbavarde @Missbavarde


Je vois fleurir tout un tas d’articles sur le célibat et le couple des trentenaires dans notre société, comment nous percevons le célibat, les rencontres, l’amour… Je vois des articles expliquant qu’on ne le vit pas mal au vu des nombreux sites de rencontres qui fleurissent, et je ne vous parle même pas des applis… Je lis même qu’être célibataire trentenaire serait tendance aujourd’hui ! Waouh je suis tendance ça me fait une belle jambe… Et je lis aussi qu’on aime mal, qu’on est difficile, qu’on prend et qu’on jette pour un rien vu qu’on aimerait que tout soit parfait et que par conséquent nous sommes des exigeants. Je lis qu’on ne sait pas se contenter de ce qu’on a quand on est en couple et qu’on va rompre pour une raison futile et enchaîner une autre rencontre, la montrer sur les réseaux sociaux mais bien sur on ne montrera que le positif car pour l’image que les autres ont de nous, c’est toujours mieux de montrer la perfection telle qu’on la voit. Car l’opinion des autres et l’image qu’on leur montre comptent.
Je n’ai pas la même idée du célibat et de l’amour, je ne suis pas positive mais j’essaie d’être néanmoins réaliste et je me fiche pas mal de ce que pensent les autres vu que ma vie sentimentale je la vis pour moi et comme j’en ai envie. Chaque chute me renforce, m’apprend, il sera vernis l’heureux élu :) Bien sûr il y a du vrai dans cette vision de la société, mais je serais curieuse de savoir si ceux qui ont écrit ces lignes sont trentenaires et célibataires. J’ai l’impression qu’il y a deux poids deux mesures pour les trentenaires en couple. On se sépare pour un rien, parce qu’on est une génération « je prends je jette » car tous ces sites et appli de rencontres qui existent veulent nous faire croire qu’on trouvera toujours mieux. Et d’un autre côté, des couples qui ne fonctionnent pas, qui sont branlants vont perdurer parce qu’ils sont attachés, habitués et que prendre la décision de retrouver le célibat fait sacrément flipper, alors ils vont se contenter de ce qu’ils ont. Je ne sais pas ce qui est le pire… ou le mieux en fait. Essayer et tout faire pour que ça fonctionne oui, mais se voiler la face je ne suis pas certaine que ça soit la solution. Quant aux relations qui se stoppent en un claquement de doigts, c’est vite baisser les bras et vivre en se disant qu’il y aura mieux. Sauf qu’à vouloir toujours mieux, toujours plus, à être trop exigeant et à s’arrêter sur un petit défaut et tout arrêter on se retrouve à errer et à ne rien avoir ni s’épanouir. Et se contenter d’un couple où l’on ne se sent pas à sa place ni pleinement heureux c’est peut être qu’on n’est pas exigeant du tout. Pas simple n’est ce pas ?


Ma génération n’est pas simple car la plupart d’entre nous veulent tout mais sans rien faire, comme si tout leur était dû. Depuis quand on a tout sans relever ses manches et en chier un peu ? Ma génération n’est pas positive, on voit le couple comme étant une espèce de nuage noir et chiant et on n’a aucune envie de faire de concession ou à l’inverse on en fait trop car on se dit qu’on ne trouvera pas mieux ailleurs. On ne voit pas le couple comme cette espèce de sentiment magique, cette sorte de bulle qu’on forme à deux tout en étant chacun distinct, que l’on peut avoir envie de faire des concessions pour l’autre car il nous rend la pareille et qu’on peut aimer et être aimé en retour sans pour autant que ça soit rose tout le temps, mais l’autre mérite qu’on fasse des efforts. On balbutie dans nos relations, on est dans le trop ou le pas assez mais le juste milieu, les compromis, l’envie, la communication n’ont pas vraiment leur place. Je ne vous dirais pas comment vivre une relation de couple, car j’en sais rien du tout je sais juste ce que j’aimerais et n’aimerais pas. Je ne prévois pas comment se passera ma vie sentimentale car je n’ai pas envie de prévoir, je préfère vivre le moment présent et je profiterais le moment venu et vivrais chaque chose comme elles viendront. Chacun gère sa vie sentimentale comme il le sent, le principal est que chacun y trouve sa place… sans se fourvoyer. Moi je l’ai trouvé ma place, avec moi, reste à trouver la mienne avec l’autre… Et trouver l’autre cela va de soi !