Les Wearables, c’est de la merde.

Publié le 27 janvier 2015 par Janvianoce

Cher Google, cher Apple, cher Samsung, cher LG, etc.

Vos « Wearables » (objets connectés : montres, lunettes, etc) sont à chier.

J’ai 34 ans, et j’ai toujours été fan d’innovations technologiques depuis mon plus jeune âge. Je me souviens avoir fantasmé sur mon propre ordinateur personnel à la maternelle, l’avoir eu à 8 ans, and les choses ont ensuite pris un rythme exponentiel.

Aujourd’hui, je suis fier de dire que j’ai pu essayer et / ou posséder tout un tas de technologies fantastiques dans la mesure de mes moyens.

Donc, pour faire court, comme beaucoup d’autres de ma génération, je suis né à une époque où la technologie a fait un bon formidable. Cependant, je n’ai pas acheté de wearables, et je ne compte pas le faire, pour l’instant tout du moins.

Pourquoi est-ce que j’affirme que vos wearables sont d’ores et déjà un échec ?

Je ne dis pas que le concept basique échouera, celui de porter quelque chose sur soi. Je dis que ce que vous avez fait de ce concept n’est absolument pas adapté au marché.

Voici trois arguments que je vais développer afin de vous le prouver.

  • Autonomie
  • Indépendance
  • But du produit
  1. Autonomie

On ne va pas se mentir. Aujourd’hui, aucun de vous, ni aucune autre société n’est en mesure de nous offrir à nous, les consommateurs, un produit uniforme, accordant avec harmonie l’innovation avec une autonomie substantielle. Les choses vont tout de même de mieux en mieux. Les smartphones par exemple, ont une autonomie qui a été revue à la hausse au cours des dernières années. Mon IPhone 6 tient quasiment une pleine journée en utilisation intensive. Tout comme mon vieux Galaxy Note 2, sauf que ce dernier a déjà deux ans, mais ceci est un autre débat.

Les Wearables sont par définition, conçus pour aller de pair avec le corps. Ce sont des montres, des lunettes, et nous assistons aujourd’hui à une pléthore de ces objets connectés, parce que c’est à la mode (mais la mode, ça va, ça vient). Chaussures, sac à dos, t-shirts, tout est devenu potentiellement connectable. Pour autant, le matériel intégré au sein de ces objets ne fait pas la même taille qu’un smartphone, ni ne développe autant de puissance de calcul. Non, nous sommes bien en deça. Et à petites batteries, petite autonomie. Dans le cas d’un objet dédié à être porté tous les jours, ça me casserait les pieds de devoir l’enlever en cours de journée pour le mettre à recharger, ou de le voir tout simplement s’éteindre, et être ainsi privé de l’utilité qu’il pourrait m’apporter.

Un autre point qui par ailleurs m’ennuie un peu, c’est l’évolution des piles depuis ma plus tendre enfance (je parle pas des trucs lithium-ion, tout ça). Enfant, j’ai connu les piles AA. Puis sont venues quelques temps plus tard les AAA. Puis plus rien.

Je suis né en 1980, et près de trois décennies plus tard, j’ai l’impression que la science, la technologie, sont bloqués sur ce point, sur ce problème du stockage de l’énergie.

Bien entendu, je comprends bien le fait qu’une montre, par exemple, n’a pas besoin d’être utilisée constamment, ce qui pourrait en faire un argument justifiant la faible autonomie d’un tel appareil. Mais je risque de m’égarer sur le sujet du « but » d’un tel appareil, « but » sur lequel je reviendrai un peu plus bas.

Enfin, je peux comprendre que vous n’ayez ni le temps ou les ressources pour vous pencher sérieusement sur le problème en créant un laboratoire de recherche dédié au stockage de l’énergie électrique, mais je crois qu’on atteint un point critique aujourd’hui, et il va falloir avancer sérieusement sur ce point.

  1. Indépendance

Encore un point qui m’ennuie. Et du coup, c’est pour ça que je pense qu’il est important d’en parler.

On parle ici d’associer sans-fil deux appareils en permanence, d’associer un wearable à un smartphone afin de pouvoir fonctionner. Je ne suis pas du tout d’accord avec ce concept.

Le wearable doit avoir sa propre existence, son propre fonctionnement, et être de facto indépendant de tout autre appareil. Bien sûr, une association temporaire pour échanger des données, je ne suis pas contre, mais c’est tout. Cette condition sine-qua-non que vous avez imposé est illogique.

Je suis un être humain, et par conséquent, j’ai bon nombre de défauts. Un de mes défauts est d’être tête-en-l’air. Imaginez : je prends mon smartphone, je m’en vais de la maison, et là, bon sang ! J’ai oublié mon wearable. Ah là là… Il faudra que j’y pense en rentrant.

Je rentre chez moi après une journée stressante. Je me relaxe, occupe agréablement ma soirée, et je vais me coucher.

Le matin suivant, je me lève, et vais travailler. Et merde ! J’ai encore oublié mon wearable.

Quelques jours plus tard, je me promets intérieurement de prendre mon wearable avec moi. Ah, mais il a du se décharger entre-temps. Il faudra que je m’en occupe… Oh et puis merde, je verrai ça plus tard.

Voilà ma logique de vie, ma manière de penser. Si en plus, le wearable n’est qu’une extension de mon smartphone, alors il n’est absolument pas nécessaire, vital. Utilité : 0. Ca ne vaut pas le coup d’être acheté. De toute façon, vu sous cet angle, mon smartphone est tout à fait capable de faire – en mieux – ce que mon wearable fait. Et par conséquent, mon wearable n’est pas un objet presque obligatoire à avoir sur soi, à l’inverse de mon smartphone.

Oh, et si mon smartphone n’a plus de batterie, je fais quoi de mon wearable ? Je le montre aux copains ?

  1. But

Par cette habile transition, nous en venons désormais au but d’un tel concept. Vous l’avez lu, j’adore mon smartphone. Je l’utilise tous les jours. J’appelle, je texte, je prévois mes journées pro, je fais des listes de courses, je joue à quelques jeux.

Je suis fermement convaincu que le wearable tel que l’on le connait aujourd’hui n’a aucun avenir. Je l’ai déjà dit : c’est juste une extension du smartphone. Un moyen plus simple et plus simpliste d’utiliser un smartphone et les capacités que celui-ci offre. Mais on en revient toujours au smartphone !

Le wearable ne doit pas être ce gadget. Le wearable ne doit pas devenir une gamme de produits qui sont de plus en plus ridicules au fur et à mesure qu’ils sont déclinés en un fouillis de matériel bizarre soi-disant conçu « pour les geeks ».

Le wearable a un but bien précis. Je le vois comme le remplaçant évident du smartphone.

La forme actuelle et le design du concept du wearable d’aujourd’hui n’a juste quasiment rien à voir avec sa véritable utilité. Grotesque et peu intéressant.

Le wearable d’aujourd’hui a été conçu comme une tendance, à seul but de faire un peu de profit, et d’être oublié.

C’est ce pourquoi j’estime qu’aujourd’hui, mon wearable, c’est mon smartphone, et à moins que vous, constructeurs, ne fassiez quelque chose à ce sujet, il le sera toujours, et la révolution que nous attendons ne sera pas vôtre.

Je discutais récemment avec quelques amis à ce sujet, il y a quelques jours, et en discutant, nous cherchions des solutions, en regardant les innovations d’aujourd’hui, grandes ou petites. Et je crois qu’aussi farfelues étaient nos idées, si j’avais l’argent, je les explorerais toutes, une idée à la fois. Parce que c’est aussi ça, innover. En s’accaparant notre vie quotidienne avec un esprit ouvert, avec un coin disponible pour un peu de créativité, tout en refusant l’impossible, mais au contraire, en le façonnant.

A vous, les gars. Mon porte-monnaie sera prêt lorsque vous le serez.

Bien à vous.