Profondeurs de Champs

Publié le 02 février 2015 par Hunterjones
Je vous prépare une semaine dont les sujets seront tous reliés au cinéma pour avril.
Une semaine où nous serons en vacances.
On ne sait pas où encore. Mais personnellement ça m'importe peu. C'est toujours les gens qui peuplent ces voyages qui donnent une couleur à ceux-ci. Et je sais que nous serons alors en excellente compagnie avec deux familles de fameux ouistitis.

J'ai Sin City II depuis un bon bout de temps sur mon bureau du sous-sol. J'ai aussi deux séries télés. Une des États-Unis, l'autre de la Suède. J'ai trois également trois comédies et je trouve que les salles de cinéma nous proposent de bonnes idées par les temps qui courent.

Leviathan.
Inherent Vice.
Whiplash.
Felix & Meira.
Foxcatcher.
A Most Violent Year.
Le premier est un film russe qui traite justement de la Russie actuelle. En y posant un regard critique. Sans même connaître la trame narrative, les deux premières phrases que j'ai utilisées pour en parler piquent ma curiosité suffisamment pour que je m'y intéresse.
Inherent Vice je vous en ai assez parlé.

Whiplash réunit d'intenses performances d'acteurs et de la musique. Du jazz entre autre chose. Quiconque me connaît un peu sait que je saurais m'y retrouver.
Felix & Meira est réalisé par un ami: Max Giroux. On a travaillé ensemble par le passé. Quand je me suis pogné avec Chloé Sainte-Marie qui faisait sa princesse, il était intervenu en prenant ma défense, inspirant d'autres collègues, généralement plus timides, à faire de même. Pas que je n'étais pas capable de lui renvoyer la réplique à la chipie, mais les miennes étaient posées, réfléchies et de l'avis de tous, justes,  tandis que les siennes étaient criées, hystériques, et émotives. Je vous épargne les détails de l'escarmouche verbale car il s'agit de bêtes histoires de vaisselle, mais au bout du compte, Miss St-Marie avait quitté les lieux en furie et, pensant porter le coup fatal à l'animée discussion, et avait annulé une réunion prévue pour le lendemain avec mes patrons. Ceux-ci étaient venus me voir et, après leur avoir expliqué la vaisselle cassée, m'avaient félicité pour mon professionnalisme. Max avait dû subir les insultes juvéniles de Miss Ste-Marie dans la chamaille, ce qu'il avait encaissé avec beaucoup de grâce. Il n'est pas grand de taille, le Max, mais il est grand de coeur. Ses films le démontrent bien. De ses courts-métrages, j'ai pas mal tout vu.  On savait déjà qu'il irait loin. Chamberlan lui collait au cul.
Max a été partout dans le monde justement. De ses deux premiers longs métrages, je n'ai vu que le premier. Posé. Intéressant. Il est même dans ma vidéothèque. Je n'ai pas vu son second effort. Felix & Meira est son troisième long métrage. Enfin...long...je pense que ça ne fait qu'une heure 25. Distillé avec parcimonie.
Mais ce sera bon. Max est capable de doser intelligemment. Et ce film que l'on dit "feutré" ne m'étonne pas du tout de sa part. Max est nuancé. C'est rare dans le cinéma ou à la télé de chez nous.
Son film réunit un Québécois et une juive. inconfortables ici, mais heureux à New York ou à Venise. Et c'est tout en subtilité. Ça aussi c'est rare.
T'es le meilleur, Max.

Foxcatcher ne m'intéresse que dans la mesure où son humanisme a été comparé à celui de J.C. Chandor. Et J.C. Chandor m'intéresse au plus haut point.  Il a réunit, dans ma ville fétiche, New York, dans une année chérie de ma vie, 1981. deux acteurs que j'aime énormément: Oscar Isaac et Jessica Chastain. Juste ça, valait le détour. Mais on y traite d'envie de rester droit dans un système qui encourage à jouer croche. On y parle du monde des affaires quoi. De la politique actuelle aussi en quelque sorte. Dans une ville, un mois, une année où les crimes n'auront jamais été aussi nombreux dans l'histoire de la ville de New York. Mais qui pourrait facilement être une histoire de 2015 aussi à sa manière.

La violence n'est pas toujours sanglante. A Most Violent Year me tente.
Je vous parle de tous ces films à défaut de les voir. Parce que justement les temps courent.
Je manque de temps. Mais je veux tout voir ce dont je vous ai parlé.

Et avec un tel buffet cinématographique qu'est-ce que je me suis tapé tout de suite après avoir écrit ceci?
Puisque je me sens comme un amoureux des femmes, heureux en couple, mais victime du coup de foudre partout ailleurs aussi , je suis revenu à un amour vrai,

Inside Llewyn Davis.
Pour la troisième fois en 5 mois je l'ai réécouté. Avec le même bonheur renouvelé.
Ce film, c'est un voyage au travers de gens qui furent jeunes et désespérés, mais qui ne s'ennuyèrent jamais.
Ce film, c'est moi.

Et j'y ris encore, chaque fois. À de nouveaux endroits parfois. J'ai les genoux relevés sur moi comme un enfant de 10 ans.
Me régalant de l'éclairage de chaque plan tourné de l'oeil de Bruno Delbonnel.
Savourant chaque son, dont j'ai fini par acheter la trame sonore.
Jouissant du souci du détail des frères Coen.
Frisonnant de l'hiver à l'écran qui transperce mes fenêtre et se rend à moi dans le sous-sol.
M'extasiant devant les jeux de regards, devant la subtilité et les nuances des gestes chez les personnages, dans les décors, dans le brun de l'oeil d'Oscar Issac, chien battu dans l'hiver de Brooklyn.

J'ai hâte de vous parler de cinéma en avril.
Parce que parfois au cinéma je vibre.
J'y ait vécu. et y renaît de temps à autre.
Cabaret a été lancé 9 jours après ma naissance.
The Godfather, 40 jours après mon premier souffle.

Ils ont tous deux été inondés d'une pluie d'éloges.
Et d'Oscars, quand j'avais 52 jours
1972, a most famous year...
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