Le poème de la semaine

Par Claude_amstutz

L’heureux temps

Chaque cité était une grande famille

Que la peur unissait

Le chant des mains à l’œuvre

Et la vivante nuit du ciel

L’illuminaient

Le pollen de l’esprit

Gardait sa part d’exil

Mais le présent perpétuel

Le passé instantané

Sous la fatigue maîtresse

Otèrent les lisses

Marche forcée au terme épars

Enfants battus chaume dorée

Hommes sanieux

Tous à la roue

Visée par l’abeille de fer

La rose en larmes s’est ouverte

Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle