Critiques Séries : Gomorra. Saison 1. Episodes 3 et 4.

Publié le 04 février 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Gomorra // Saison 1. Episodes 3 et 4. L’homme de la maison / Sang africain.


Avec l’incarcération de Pietro Savastano, les choses vont forcément devenir plus intéressantes dans ces deux épisodes. D’une part j’aime beaucoup tout ce que la série tente de faire pour nous dépeindre l’univers de la prison avec fidélité sans tomber dans trop de clichés pompeux et d’autre part la façon dont le fils, Ciro, tente de prendre les rennes de l’entreprise familiale : le clan Savastano. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile mais Ciro semble prendre son rôle très à coeur. La transformation est assez étonnante. On passé d’un fils un peu crétin sur les bords à un fils qui veut assumer sa nouvelle place. A l’issue de « L’homme de la maison », la façon dont il tient tête à sa mère pourrait presque nous convaincre que Ciro est enfin l’homme de la situation et que son père ne s’est pas trompé sur lui. Enfin, pour le moment. La série tente de nous plonger au coeur de la prison au sein de ce premier épisode. L’incarcération et la façon dont la procédure est enclenchée. Tout cela est mis en scène avec beaucoup de sincérité. On sent que tout ce qui se passe est réaliste et c’est ce genre de choses que j’apprécie.

Pietro a des hommes à lui en prison ce qui permet forcément de le protéger. Cependant, tout ne peut pas nécessairement se passer aussi facilement que prévu, surtout quand dans « Sang africain » il refuse que des trafiquants de drogue africains, partenaires de longue date, lui reversent un plus faible pourcentage de leurs recettes contrairement à auparavant. Petit à petit, Gomorra parvient à éviter les clichés et à monter en épingle quelque chose de beaucoup plus complexe que l’on ne pourrait le croire. J’ai donc beaucoup aimé l’histoire, la façon dont elle est raconté mais également comment les truands africains vont tenter de faire comprendre à Pietro qu’il doit céder tout simplement. L’épisode nous plonge également dans l’univers de ces trafiquants. On change de coins, on voit un univers complètement différent de celui que l’on a pu voir auparavant dans les trois premiers épisodes. Avec l’affaiblissement du clan Savastano les choses vont forcément de mal en pis et c’est le but de la série. Mais Gomorra parvient à faire les choses de façon brillante, en grande partie car elle ne se laisse pas intimité par les facilités du genre.

Ce n’est pas une série de mafia classique et c’est pour cela qu’elle me fait un peu penser à Mafiosa qui était elle aussi une série de mafieux complètement différente. Avec l’issue de l’épisode 1.02 et la place de Ciro, je me demande comment les choses vont être gérées désormais. Car il y a des efforts faits ici et là mais sincèrement, j’aurais apprécié que cela soit légèrement différent. Pietro prouve aussi qu’il a très souvent un coup d’avance sur les autres dans la prison. On a beau vouloir le planter, les scénaristes trouvent justement tout un tas d’Idées pour nous indiquer que finalement Gomorra est une série qui se renouvelle encore et encore. Et cela fonctionne même très bien de ce point de vue là. Les italiens connaissent très bien les mafieux étant donné que dans leur pays c’est une sorte de culture. Ces deux épisodes posent également une autre question : Quel est le pouvoir d’un caïd dans son fief puis sous les verrous ? La série veut nous démontrer que le pouvoir est loin d’être le même et que cela parvient même à l’affaiblir. Avec ces deux épisodes, il se passe énormément de choses à droite et à gauche mais c’est justement ce qui rend le spectacle vivant.

D’épisodes en épisodes, on ne voit pas le temps passé. Je dois avouer que Canal + a fait un choix judicieux en sélectionnant cette série pour la diffuser sur son antenne. Chaque fin d’épisode délivre un joli cliffangher différent de semaines en semaines. Finalement, Gomorra prouve encore une fois qu’elle est intelligente et surtout qu’elle sait être de plus en plus étoffée d’épisodes en épisodes. Car si les deux premiers épisodes servaient plus d’introduction qu’autre chose, ces deux épisodes font beaucoup plus que ça pour le meilleur bien évidemment.

Note : 7.5/10 et 7/10. en bref, deux épisodes complémentaires.