Luchon 5 février 2015. Deux.

Publié le 05 février 2015 par Cinealain

- Deux

Réalisé par Anne Villacèque

Avec Bastien Bouillon, Lola Creton, Christa Theret,


Deux brosse le portrait de la génération de l’entredeux-guerres, sacrifiée et moderne, libre et soumise. Un film inspiré d’un roman d’Irène Némirovsky. Récit d’apprentissage précipitant ses protagonistes dans l’âge adulte.

Synopsis :


Lorsque Marianne, (Lola Creton), riche héritière,jeune fille libre et insouciante, rencontre Antoine (Bastien Bouillon), la vie s’ouvre devant elle. Charmeur et inconstant, le jeune homme la séduit, puis la délaisse. Les deux amants finissent par se marier et parviennent à construire un semblant de vie conjugale épanouie. Jusqu’au jour où Antoine tombe follement amoureux de la jeune soeur de Marianne, Evelyne.
 

Mon opinion

Un premier printemps pour une jeunesse qui veut vivre entre-deux-guerres. Des années folles, désespérées aussi.

"Tu crois que nous serons heureux un jour ?" demande Marianne après une nuit d'amour à son cher Antoine.

Un réveillon 1922. Des toilettes brillantes, des charlestons endiablés la musique sirupeuse et le champagne rajoutent un certain malaise, là où la joie devrait exploser. La confusion des sentiments devient cruelle. L'amour fraternel reste absent. De rentier flamboyant, Antoine est devenu homme d'affaires bien installé, méprisant et prétentieux.

L'ensemble est cruel, tant au niveau des situations que des dialogues, qui, toutefois ont du mal à retranscrire l'émotion ressentie par les mots du fameux roman d'Irène Némirovsky.

Les acteurs, sans être dénués de talent, ont du mal à donner un relief particulier à leur personnage respectif. La photographie, volontairement sépia, faute d'accrocher le regard lasse très vite. Quelques images d'époque défilent sans rien apporter au récit. Par intermittence, une voix off finit de plomber l'intérêt ce film.

Si la lecture du roman me poursuit encore, je n'ai subi qu'un grand ennui devant cette adaptation. Non par manque de talent, mais preuve que la force de certains mots ne peuvent trouver qu'un très pâle écho dans des images.