Actuelles et inactuelles, par Alain Gagnon…

Publié le 06 février 2015 par Chatquilouche @chatquilouche

Notes de lecture : La dame en blanc de Wilkie Collins (Éd. Archipoche).

Long roman feuilleton.

Un roman que l’on peut lire à la course, comme Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, pour se distraire et se dépayser. Les péripéties et les bons et méchants ne manquent pas. (Je me refuse même à tenter de le résumer.)

Un roman que l’on peut aussi lire en écrivain ou en aficionado de la littérature. La construction en est savante et complexe, avant Borges – qui avouait d’ailleurs en être jaloux : le prosateur argentin aurait aimé écrire ce texte de fiction. De même pour Dickens, qui était ami de Collins et fut même son éditeur.

La narration est confiée à plusieurs personnages qui se superposent et se distinguent par le ton.

Un roman d’atmosphère et un roman pittoresque qui nous dépeint la campagne et les mœurs anglaises du milieu du 19e.

Rocambolesque, il captive – même si je lui reconnais quelques raccourcis avec le vraisemblable. Plusieurs soirs vous aurez peine à fermer votre lampe de chevet.

Quant à moi, je l’ai découvert par hasard et ne regrette pas les heures que j’y ai consacrées.

À lire !

Structurite — Il y a cinquante ans que le Québec souffre de structurite aigüe. En santé, en éducation, en développement économique, on fait des structures. On les défait. Puis on les refait… Et on croit tout régler.

Pendant ce temps, la population souffre.

Ça sert qui ? Les politiciens et les bureaucrates.

L’auteur…

Auteur prolifique, Alain Gagnon a remporté à deux reprises le Prix fiction roman du Salon du Livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour Sud (Pleine Lune, 1996) et Thomas K (Pleine Lune, 1998).  Quatre de ses ouvrages en prose sont ensuite parus chez Triptyque : Lélie ou la vie horizontale (2003), Jakob, fils de Jakob (2004),Le truc de l’oncle Henry (2006) et Les Dames de l’Estuaire (2013).  Il a reçu à quatre reprises le Prix poésie du même salon pour Ces oiseaux de mémoire (Le Loup de Gouttière, 2003), L’espace de la musique (Triptyque, 2005), Les versets du pluriel (Triptyque, 2008) et Chants d’août (Triptyque, 2011).  En octobre 2011, on lui décernera le Prix littéraire Intérêt général pour son essai, Propos pour Jacob (La Grenouille Bleue, 2010).  Il a aussi publié quelques ouvrages du genre fantastique, dont Kassauan, Chronique d’Euxémie et Cornes (Éd. du CRAM), et Le bal des dieux (Marcel Broquet).  On compte également plusieurs parutions chez Lanctôt Éditeur (Michel Brûlé), Pierre Tisseyre et JCL.  De novembre 2008 à décembre 2009, il a joué le rôle d’éditeur associé à la Grenouille bleue.  Il gère aujourd’hui un blogue qui est devenu un véritable magazine littéraire : Le Chat Qui Louche 1 et 2 (https://maykan.wordpress.com/).