Lucy

Publié le 30 novembre 2014 par Fri91

Surtout ne plus respirer, Morgan vient d'en lâcher une

Lucy est une étudiante comme tant d'autres, qui aime faire la fête, boire et même prendre des choses pas toujours très légales. Lorsque son ami Richard lui demande de remettre une mallette à un Chinois qu'elle ne connaît pas, elle ne sait pas encore qu'elle va s'embarquer dans une histoire qui va changer sa vie. La mallette contient en effet une nouvelle drogue que Jang compte mettre sur le marché et pour cela il a besoin de mules pour la faire passer au-delà des frontières. Un incident fait se répandre la drogue dans l'organisme de Lucy qui voit alors ses facultés se décupler à une vitesse vertigineuse...

Luc Besson qui revient à la SF et qui remet à l'honneur un personnage de femme forte, il y avait de quoi être attiré vu que cela me rappelait ses heures de gloires et notamment Le 5ème Elément. Quand les chiffres du box office se sont emballés au point qu'il devienne son plus gros succès outre-atlantique, ma curiosité n'a fait que s'amplifier. Et pourtant, quand je vois le résultat, je ne comprends vraiment pas ce succès ! Besson part d'un postulat qui aurait pu être sympa et donner un bon film mais à vouloir en faire des tonnes il se ridiculise plus qu'autre chose. Je repense alors à une des premières scènes ou alors que le groupe de Chinois s'approche de Lucy, toute la scène est entrecoupée d'images d'une gazelle qui se fait attaquée par un guépard. Au cas où l'on avait pas compris que ce sont les méchants, il n'y a plus de doutes... Ouf ! Heureusement qu'il y avait cette scène tirée d'un documentaire animalier qui passe à 3h du matin sur TF1 pour nous aider à comprendre. La seule qualité du film réside dans ses effets spéciaux, car il faut reconnaître qu'ils sont plutôt bons et les scènes de combats bien filmées. Mais son personnage principal interprété par Scarlett Johansson est le genre d'héroïne à laquelle on ne s'attache pas du tout et c'est bien le problème quand il y a peu de protagonistes. Dès qu'elle utilise son cerveau à 20% de ses capacités, elle le dit elle-même, elle ne ressent plus la douleur ni les émotions. On se retrouve donc avec une actrice qui tire la gueule jusqu'à la fin et qui se transforme en un éclair en une tueuse de sang-froid, c'est un peu comme si on voyait Léon au féminin sous LSD. Bon, on est chez Besson, donc n'oublions pas la fameuse course-poursuite avec les flics français qui bien évidemment conduisent tous comme des pieds avant d'arriver au final... et quel final ! J'attendais un sursaut, quelque chose de surprenant, j'ai été servi mais pas dans le bon sens. Je ne spoile pas, mais comment dire, c'est l'absurdité qui atteint les 100% en même temps que Lucy atteint les siens !

En résumé : Le scénario de ce film est simple et heureusement ne nous occupe que pendant 1h30. Mais je ne comprends vraiment pas cette réussite car, outre les effets spéciaux, il n'y a pas grand chose à sauver. Ça part dans le grand n'importe quoi avec un final qui bat tous les records de bêtises et Lucy étant insensible, on l'est tout autant face à son destin. Ah une dernière chose, si quelqu'un a compris l'intérêt du rôle de Morgan Freeman, je veux bien qu'il me le dise...