Le Koya-San

Par Chroma @Chroma_France

Tumuli de stèles à l'Okuno-in ©

Avec une fin 2014 et un début 2015 extrêmement riches en actualités autour des couteaux (lancement de Kiseki, extension de Type 301, nouvelle saison de Top Chef, le Bocuse d'Or...), nous n'avions pas réussi à entrecouper ce flux de nouvelles par des petits billets à la découverte du Japon comme d’accoutumée. Il est donc temps de renouer avec les traditions qui forgent ce blog et quoi de mieux pour se faire qu'une ballade au Koya-San, un lieu zen haut perché au sud d'Osaka pour faire le plein de Japon traditionnel.
Si vous n'optez pas pour les lacets escarpés de la route, l'accès au mont Koya se fait uniquement via la ligne de train Nankai Koya dont les derniers kilomètres au coeur de la montagne sont très agréables et se finissent pas un tour en funiculaire. Culminant à 900m d'altitude et parsemé de quelques 120 temples, le sommet du Koya-San est un endroit très spirituel classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le premier temple a été fondé par Kukai, le père de l'école bouddhiste Shingon, en 816 et toujours existant aujourd'hui bien que reconstruit 3 fois au fil des siècles. Lieu d'intérêt de premier plan, le Mont Koya ne croule toutefois pas sous des foules de touristes comme Miyajima ou le Kyomizu-dera de Kyoto par exemple. Cela tient au fait de son isolement géographique, de son accès plus compliqué (non desservit par les classiques lignes JR) et de la question du logement. En effet les horaires du premier et du dernier funiculaire impose de dormir dans un temple au sommet pour pouvoir profiter d'une journée complète. Avec un nombre de temples pareil, il est évident qu'une sélection de certains sites s'impose, en voici deux incontournables :
L'Okuno-in C'est le site le plus éloigné de la station du funiculaire qui abrite le mausolée de Kukai. Pour y accéder il faudra compter au moins 2km de marche de l'arrêt de bus le plus proche. Au moins car il s’agit de traverser une forêt de cèdres plusieurs fois centenaires couverte de plus de 200 000 tombes et autres mémoriaux. Certaines stèles ont plus de 1000 ans, l’ambiance paisible qui se dégage de ce paysage et des seuls sons de la forêt est très agréable. De ce fait on se prend à flâner dans les allées secondaires au lieu de suivre la grande route pavée menant directement à l'Okuno-in. Pour atteindre finalement le mausolée de Kukai, il faudra traverser le pont Gobyo au-delà du quel il est interdit de manger, boire, fumer ou encore photographier. Si vous souhaitez respecter à la lettre la croyance, parcourez-le tête baissée et mains jointes, alors vous serez accueillis de l'autre côté par Kukai.
Kongobu-ji Le Japon compte plus de 3600 temples de l'école bouddhiste Shingon. Le Kongobu-ji est le plus important d'entre-eux. Si il est souvent plus recommandé que les autres temples du Koya-San, c'est pour ses peintures sur ses cloisons coulissantes ainsi que son très vaste jardin de pierres.

Jardin de pierres intérieur du Kongobu-ji ©

Pour les autres sites, c'est un peu à faire selon la météo du jour et du temps à disposition, mais sachez que si la balade pour se rendre au mausolée de Kukai n'a pas comblé vos envies de randonnées et que vous avez vu assez de temples, il y a un très grand nombre de sentiers balisés dans les montagnes adjacentes, dont certains permettent de retourner dans la vallée (pour les plus courageux et aguéris)