Alan Parsons Project #6-Vulture Culture-1984

Publié le 18 février 2015 par Numfar

Alan Parsons Project #6:

Eric Woolfson: chant, claviers

Ian Bairnson: guitare

David Paton: chant, basse

Stuart Elliott: batterie

Alan Parsons: claviers

Richard Cottle: claviers, saxos

Quelques mois à peine après la sortie du populaire "Ammonia Avenue", l'Alan Parsons Project accélère le rythme en publiant leur 8e album en décembre 1984: "Vulture Culture" (#40 UK-#46 US), produit par Alan Parsons.

Let's talk about me

Separate lives

Days are numbers

Sooner or later

Vulture culture

Hawkeye

Somebody out there

The same old sun

(E.Woolfson-A.Parsons)

Chanteurs:

David Paton (Let's talk about me)

Eric Woolfson (Separate lives, Sooner or later & The same old sun)

Chris Rainbow (Days are numbers)

Lenny Zakatek (Vulture culture)

Colin Blunstone (Somebody out there)

Lee Abrams AKA Mr. Laser Beam (voix diverses)

"Vulture Culture" amorce le début d'une chute irrémédiable pour le groupe.

A l'exception des pays d'Europe centrale qui continuent à le porter aux nues, il perd un nombre important de fans au Royaume Uni et aux Etats-Unis.

Pourtant la musique de "Vulture Culture" et des albums suivants ne souffre pas d'un manque de qualité et certains titres (Let's talk about me ou Limelight sur l'album suivant) font partie des plus beaux du groupe.

Je peux expliquer la raison pourquoi j'ai laissé tomber le groupe après "Ammonia Avenue", ne le retrouvant que pour "On Air" en 1996.

Etant un fan de rock progressif seventies, j'ai vu comme beaucoup de passionnés de cette musique, beaucoup de groupes légendaires sombrer à l'aube des années 80, comme Caravan, Gentle Giant, ELP etc...

Ceux qui ont tenté de continuer ont été forcés de se mettre au goût du jour.

Quelques rares ont réussis (Yes et Genesis même s'ils ont perdu un peu de leur âme) mais beaucoup se sont vautrés lamentablement (Camel, Renaissance).

Alan Parsons Project, sans faire totalement partie de ce mouvement dont le point fort est la fidélité à toute épreuve des fans, en a épousé les codes: Albums concepts, les instrumentaux laissant une grande part aux solos de synthés ou de guitare.

Hors, dès "Eye in the sky" et plus encore dans "Ammonia Avenue", l'Alan Parsons Project abandonne ces codes devenus surannés pour s'accepter enfin pleinement comme un groupe pop dont l'objectif affiché est de plaire à un plus large public.

Le public de la pop commerciale est très large, mais beaucoup moins fidèle et généralement, préfère des artistes plus jeunes, d'autant plus qu'il en sort facilement un nouveau par semaine à l'époque.

Ne réussissant pas à créér des hits qui permettraient de gagner des nouveaux fans, les albums se vendent moins.

C'est mon explication.

Car musicalement "Vulture Culture", même s'il se rapproche de la new wave nauséabonde de l'époque (batteries électroniques, synthés gluants et saxos plus ou moins envahissants), contient bon nombres de très bons titres, mais rate également son concept un peu flou (la culture des vautours?) et une pochette plus passe partout.

Résultat, le groupe chute dans les classements des meilleurs ventes, je le répète à part en Europe centrale.

Deux singles se classeront aux Etats-Unis: L'excellentissime "Let's talk about me" (#56 US) et "Days are numbers" (#71 US).

© Pascal Schlaefli

Urba City

18 Février 2015

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