Diversions

Publié le 18 février 2015 par Le Journal De Personne
Qu'est-ce que j'essaye de faire ?
- de vous divertir ?
- non, je n'ai pas cette petite prétention. Mais une toute autre, bien plus grande. J'hésite entre intention et tentation... la tentation de vous débarrasser du divertissement... de tout ce qui oscille entre le puéril et le sénile...
Je ne cherche ni à plaire, ni à faire plaisir, je fais appel à votre volonté et non à votre désir pour vous dire qu'avant d'agir ou de réagir, il faut réfléchir sur ce qui vous pousse à agir ou réagir.
Qu'est-ce que j'essaye de faire ?
- de vous convertir ?
- Non, je ne dispose pas d'assez de lumière pour venir à bout du mystère... juste une petite flamme qui tremble au fond de l'âme, et qui s'apparente davantage à la conscience qu'à la Foi... la conscience d'une transcendance... d'une corrélation entre l'infiniment grand et l'infiniment petit... entre l'infime et le sublime... nous avons tous Dieu dans les yeux... c'est peut-être ça la grâce... la version qui se moque de toute conversion... Mystère, dont on ne peut parler... et qu'il faut donc taire.
Qu'est-ce que j'essaye de faire ?
- de vous pervertir ?
- non, je n'ai pour vous aucun sujet, aucun objet contre-nature. Je m'efforce bien au contraire de dénoncer les perversions de notre culture... de notre inculture... comme la suffisance ou l'insuffisance.
Trois genres de perversions à épingler :
- la perversion de celui qui sait et parce qu'il sait croit tout pouvoir
- la perversion de celui qui peut et parce qu'il peut croit tout savoir
- la perversion de celui qui veut et parce qu'il veut croit tout avoir.
Pour échapper aux pervers, il faut sans cesse, rappeler qu'il y a un endroit et un envers... une droite et une gauche, un haut et un bas pour ouvrir ou clore le débat.
Qu'est-ce que j'essaye de faire ?
- de vous subvertir ?
- c'est l'impression que vous avez ?
Que je ne fais rien d'autre que vous inciter à renverser l'ordre établi ?
Peut-être bien que oui. Peut-être bien que non.
D'autres vous diront que je ne fais rien d'autre que rétablir l'ordre qui a été renversé... Et ils auront raison ou peut-être tort !
Pour ma part, je crois que la subversion se situe en-deçà ou au-delà de ces considérations. Je peux vous le résumer en quelques mots :
Dites-vous bien que vous ne dépendez pas de l'ordre, que l'ordre dépend de vous. C'est drôle, n'est-ce pas ?
Mais à chaque fois que je le dis... je désobéis ... à un ordre que je ne veux pas recevoir.