Anna, 40 ans...

Publié le 14 juin 2007 par Stéphane Kahn
Bien avant d'être le bon client un peu pénible des émissions télévisées les plus convenues ou un second rôle familier dans des films à la qualité très variable, Jean-Claude Brialy avait été l'un des deux ou trois acteurs les plus emblématiques de la Nouvelle Vague. C'était il y a 50 ans tout de même... Inoubliable en dragueur insouciant dans le court métrage de Jean-Luc Godard Tous les garçons s'appellent Patrick en 1957, c'est surtout face à Gérard Blain, dans les deux premiers films de Claude Chabrol, qu'il impressionna le plus. Aussi fragile et émouvant dans Le beau Serge (1958), qu'il fut glaçant et cynique dans Les cousins (1959).
Sinon, il essaya aussi de chanter dans Anna, la comédie musicale pop écrite par Serge Gainsbourg en 1967 et adaptée pour la télévision par Pierre Koralnik. C'est dans cette comédie musicale qu'Anna Karina interprétait ces merveilles que sont Roller Girl ou Sous le soleil exactement. Ce fut l'unique incursion de Brialy dans le registre chanté. Et c'est aussi bien comme ça...
Triste actualité oblige, voici deux extraits où l'acteur donne la réplique à Serge Gainsbourg : Un poison violent, c'est ça l'amour et C'est la cristallisation comme dit Stendhal.