Eloge du wasabi...du vrai !

Par Michelalbert22

Wasabi…wasabi…vous avez dit « wasabi » ?...comme c’est zarbi !

Bizarre, certes, quand on a le palais arraché par du faux wasabi trop piquant, trop fort, bref quand c’est de l’ersatz de wasabi !

Proposé comme condiment, pour relever le goût des sushis et sashimis, ce n’est bien souvent qu’une pâte verte quasi fluo sortie d’un tube qui contient en fait du raifort (horse radish) et des graines de moutarde. Produit en Chine ou à Taïwan, à destination des restaurants japonais (eux-mêmes tenus à 90% par des non-japonais !), il n’a de japonais que le nom et le conditionnement !

Il faut dire que le vrai est rare, comme qui dirait un produit de luxe.

Parce que sa culture est longue et demande des soins minutieux pour obtenir au bout de deux ans une racine de 8 cm, ce qui est le minimum exigé pour sa commercialisation. Un terrain humide avec du gravier, régulièrement alimenté en eau, une température constante, bref ce rhizome délicat requiert beaucoup d’attention pour offrir, en finale, toute la puissance de son goût.

Seuls quelques rares producteurs se sont lancés récemment dans sa culture en Europe. Ainsi, depuis peu, on trouve en France du wasabi, du vrai, cultivé en Angleterre et importé par Romain Doyotte, qui le commercialise via son site www.kuroshio.fr

Pour 8,50 €, on vous adressera une racine de wasabi d’environ 25 grammes, emballée individuellement dans un linge humide pour conserver sa fraicheur pendant le transport. Vous n’aurez plus alors qu’à le râper (avec un « oroshigane » : une râpe recouverte de galuchat*, en vente également sur le site) et attendre 5 minutes pour qu’il exhale ses arômes avant de le servir sur du poisson cru, bien sûr, mais aussi de la viande de bœuf et pourquoi pas des huitres !

Vous oublierez alors l’infâme pâte verte façon Sushi Shop Store, sortie d’un tube dentifrice !

Petitgrognon

*galuchat : cuir provenant de la peau de raie ou de requin