Fillé dans la fin du siècle dernier

Publié le 13 avril 2009 par Sorges49

Moulin de Cyprien POP-ART.

Le village reste encore un village rural mais pas pour longtemps : bientôt il sera rattrapé par la ville.
L'église est reconstruite, une église "dont le fin clocher se mire dans l'eau pure d'une rivière" chantait Jean Lumière.

reste toujours un paradis pour les pêcheurs. accueillera, d'ailleurs en 1991, pour la première fois, un concours régional de pêche au coup organisé par le comité départemental FFPC et ouvert aux pêcheurs sélectionnés dans cinq départements des Pays-de-Loire.

Comme nous l'avait si bien confié notre ancien secrétaire de mairie et directeur d'école dans le bulletin municipal de "la ROUE TOURNE" ; en effet, oui, lentement mais inexorablement la vie à Et puis, aujourd'hui, il ne reste que quatre agriculteurs sur la commune. Décidément, tout avait vraiment changé... avait changé et voilà que tout s'accélérait. A la différence de leurs parents, les enfants ne manquaient plus l'école pour les travaux des champs et le calendrier scolaire avait remplacé le rythme des saisons. Fini le bon vieux certificat d'études primaires qui avait marqué des générations d'écoliers : désormais, les écoliers de la "communale", après la classe du CM2, quittaient l'enseignement primaire pour devenir collégiens et le bus emmenait les enfants le plus souvent au collège de la Suze ou à PARIGNE LE POLIN.

La plaine de loisirs en construction dans le site de l'île de Moulins'Art en 2007.

UNE HISTOIRE NAUSÉABONDE ENTRE DEUX COMMUNES VOISINES...

Un film "LE MANS" sort sur les écrans en 1971, c'est un hommage au sport automobile dans lequel STEVE MAC QUEEN s'est beaucoup investi. Malgré les dépenses excessives de tournage, ce film sera un échec commercial : c'est surtout un bon reportage sur la course des 24 Heures. Même si on n'est pas un fan des 24 Heures on prend un certain plaisir à regarder STEVE MAC QUEEN.

Les toutes premières images - images très fugitives - se déroulent à
STEVE MAC QUEEN qui tient le rôle du personnage principal- un pilote de course américain - est donc passé par avant de reprendre la route pour le centre-ville du Mans (des témoins m'ont affirmé l'avoir vu au volant de sa Porsche dans le village).
Ces images sont très sobres en commentaires mais on suit très bien le parcours d'une Porsche 911S qui roule entre les platanes de la route de Tours aux Hunaudières puis brusquement elle se retrouve sur le pont de pour déboucher à l'entrée du village, elle passe devant le "Bar des deux écoles" (devenu le bar de l'embarcadère) et continue sa route devant l'autre bar du "Gardon Frétillant"et rapidement, elle tourne ensuite en direction de la rue du Canal et disparaît pour réapparaître aux ... Jacobins près de la Cathédrale du Mans.

On a l'impression que la Porsche passe dans un village désert et pour cause, en effet, les riverains de la rue du Passeur avaient tous reçu pour consigne de fermer leurs volets (?) bref, cela donne l'impression de traverser un village d'apparence plutôt " tristounet".

Chad, le fils de Steve Mac Queen, est venu à Fillé le 5 Juillet 2014 à l'occasion de la manifestation de "Le Mans Classic" au volant de la Porsche 911S pour tourner un documentaire qui retrace notamment la période du film "Le Mans". La Porsche 911S a été glorifiée dans le film-documentaire dédiée à la course automobile au Mans.

(Photos aimablement fournies par Jean Bodet 07.07.2014)

Pour continuer sur le chapitre sportif : un club de football est crée fin des années 70 juste après l'arrivée de la première vague des nouveaux résidents. Aucune discipline sportive n'avait jamais fait son apparition dans le village. Gérard CHOISNET, un fanatique du ballon rond envisage donc la création du club de foot en 1978 après avoir constaté que nombre de jeunes filléens et beaucoup de seniors évoluaient dans les villages voisins. Il en est donc le président-fondateur : avec 50 jeunes et 40 seniors dès la première saison, la jeunesse existait bien à FILLE.

(Voir la suite sur l'article "Création et Début de Fillé-Sports 1978/1984).

Ci-dessous le club a fêté ses vingt ans entre le président-fondateur G. CHOISNET, au centre et le président en exercice à gauche.

En 1999, à l'issue d'une cérémonie d'anniversaire de la création du club qui était à l'époque dirigé par Monsieur Jean-Louis EVEN, le président fondateur de Fillé-Sports, Gérard CHOISNET, était alors maire de la commune. Ce dernier a conté aux personnes présentes, non sans émotion, les débuts de cette formidable aventure.

Dans les années 80, un défilé de carnaval est organisé dans le bourg auquel participent les enfants des deux écoles du village : l'école libre et l'école publique. Les enfants font une ronde devant l'église...

photo collection particulière

En 1977, départ des soeurs d'Evron de l'ECOLE SAINT CHARLES qui se répartit en deux classes. En 1978, avec l'afflux de la première vague de "nouveaux résidents" ce sera l'ouverture d'une troisième classe et en 1986, l'ouverture d'une quatrième classe.

Le premier bulletin communal LA ROUE TOURNE fut créé en 1981. A la fin de l'année 1981, le Maire de l'époque, Jules DENET écrivait le mot de Monsieur le Maire et disait bien modestement : "CHERS ADMINISTRES
L'année s'en est allée, c'est le moment où nous devons vous rendre compte puisque vous nous avez fait confiance.

L'œuvre que nous menons quotidiennement pose tant de problèmes qui se chevauchent et qui de plus demande urgence à résoudre, à aplanir, à discuter que les effets attendus pointent longtemps après leur surgissement et ne sont point tapageurs mais exigent constance et fermeté pour bien les mener, alors que votre impatience, dès l'annonce d'un projet, à hâte de concrétiser l'ouvrage.
Ce travail aux résultats lointains se poursuit, notre commune s'agrandit entraînant ainsi des charges nouvelles, des difficultés imprévues et aussi des choix de priorité en l'avenir immédiat et à long terme.
Notre tâche n'est pas toujours aisée mais nous pensons agir de notre mieux avec les moyens dont nous disposons....".

Et oui, brave Monsieur DENET qui, désormais reposé en paix dans votre village de la Chapelle aux Choux, d'autres plus récemment, en d'autres termes nous ont signifié la même chose, la tâche quotidienne est rude. Le métier de maire est un métier de patience, ce n'est pas un métier facile. Les projets sont longs à se concrétiser du fait de la multiplication des normes, des études, de l'intervention des organismes régaliens....etc.
Retour aux années 80 : une salle des fêtes est construite après le pont du canal pendant le mandat de Mr BOUL juste auprès du terrain de football sur un terrain lègué par deux institutrices au CCAS, bénéficiant ainsi du parking du terrain de foot. Puis, le premier lotissement sort de terre.
En 1988 est créé un club de loisirs : c'est l'association qui compte depuis vingt ans le plus grand nombre d'adhérents pour des activités aussi diverses que la randonnée pédestre, le théâtre, la chorale, la peinture, etc... Après trois années d'existence, l'atelier peinture-dessin avait décidé d'élargir son horizon à l'occasion de l'expo peinture annuelle.

La situation du village au bord de la Sarthe, ses maisons, son moulin, ses demeures et châteaux ainsi que ses ponts en font tout son charme : un cadre propice à la promenade et à la création artistique
Ainsi, jouant sur l'originalité locale, le club Loisirs avait-il décidé d'organiser un week-end "peinture en liberté" : sorte de concours réservé aux amateurs de la palette et du chevalet dont le succès ne s'est jamais démenti mais qui a été victime au fil des années de la concurrence des autres communes qui ont également fait le choix d'organiser une telle manifestation.

Ci-dessus, lors d'une manifestation en septembre du concours "Peinture en Liberté"
photo collection particulière

En Septembre 1989, l'agence postale a été garantie et installée dans l'urgence dans les murs de la Mairie. Après avoir occupé exigu à côté de cette dernière, la Poste a adopté le bureau du Maire, plus vaste et mieux adapté à la réception des clients. Résultat : le premier magistrat de la commune s'est retrouvé à l'étage supérieur cédant bien volontiers la place à l'agence postale.

C'est la seule commune du canton de la Suze qui abrite la Poste dans les locaux communaux. Puis, récemment, en septembre 2009, on prend connaissance d'un "tract"circulant dans les boîtes aux lettres de la population appelant à une consultation nationale sur la privatisation de la poste, on lit aux verso de ladite feuille que Chemiré-le-Gaudin et Fillé sont "désormais" des agences postales communales.

Fin des années 80, grâce à des amateurs et passionnés de voitures anciennes, une manifestation est organisée à Fillé avec le concours du Festival Rétrospective Auto moto Mécaniques Anciennes de la Sarthe, de la municipalité de Fillé et du Club Loisirs : le Festival Henri Vallée du nom du célèbre constructeur automobile, l'enfant du pays qui donna aussi son nom à la salle des fêtes.

Le deuxième festival Henri Vallée connaitra, un dimanche de Mai 1989, comme celui de l'année 1988 un retentissant succès : à manifestation exceptionnelle, organisation exceptionnelle, aussi au cours de cette journée qui vit une forte concentration automobile le village de Fillé a connu une affluence extraordinaire. On assista à des prises de vue sur la pelouse du château du Gros Chesnay avec quelques participants en costume d'époque. Une photographie fit d'ailleurs la une du journal local (ci-dessus).

Le Maire passager dans un véhicule de collection en 1989 sur le pont du canal.

un vieux tacot arrive près de l'ancienne grange du moulin

document personnel.


En effet, en 1992, le village s'enorgueillit d'un groupe scolaire tout neuf capable de répondre aux besoins d'une population rajeunie car
FILLE compte de plus en plus d'habitants. Fillé avait réellement besoin d'une véritable école. Jusque là, les enfants des classes maternelles et primaires se répartissaient tant bien que mal, dans cinq classes, aux quatre coins de la commune. Pas très pratique pour les parents qui devaient accomplir un véritable marathon pour emmener ou aller chercher leurs enfants à l'école. Pas très efficace non plus pour les enseignants. Salles surchauffées l'été, glaciales l'hiver, sanitaires inutilisables à cause du gel , la situation ne pouvait plus durer.

document collection personnelle