Maintenir un bon train d’écriture : Faites l’inhabituel pour ne jamais tomber en panne

Publié le 24 septembre 2006 par Karimbenyagoub
L’une des meilleures manières de briser le bel élan de jeu d’un tennisman pendant une partie est de lui faire un commentaire sur le bon jeu qu’il mène. Votre commentaire activera instantanément son esprit critique dans la partie gauche de son cerveau, déviant ainsi le courant de son attention et de sa concentration. En tennis, ceci est une manière sournoise de gagner contre son adversaire en le déconcertant.
Dans la vie de tous les jours, ceci nous arrive à tous quotidiennement, ça arrive même aux écrivains.
Dans l’écriture, la même chose arrive aussitôt que le côté droit du cerveau, l’hémisphère droit, fait une pause, et c’est le côté gauche qui commence à s’occuper du travail éditorial. Même si le côté gauche vous complimente pour vos progrès ou pour la durée du temps que vous aurez consacré à votre travail, il dévie toujours votre élan. Votre élan se fige, attrape le hoquet, et l’écriture ou l’idée ne passe plus à l’étape suivante.
C’est un événement qui nous affecte tous et pas seulement lorsqu’on écrit.
Il n’existe aucun moment particulier lorsque ceci arrive non plus. Ca peut vous arriver lorsque vous écrivez quelque chose de court, un article, un mémo ou un email. Ou bien ça pourrait ne vous arriver qu’au bout du sixième chapitre de votre livre. C’est pour cette raison que l’exercice de l’écriture libre marche si bien. Ca permet à votre côté droit du cerveau de dire au côte gauche de se la fermer un peu pour une certaine période de temps.
En vérité, il n’existe qu’une seule façon de relancer son élan d’écriture, et c’est en faisant quelque chose d’inhabituel. Lorsque vous faites quelque chose qui vous est inhabituelle, le côté gauche ne sait pas comment y répondre avec logique, et ainsi, il lâche prise. L’élan de l’écriture, l’intuition, et les idées reviennent naturellement avec un rythme renouvelé.
A chaque fois que j’essaie de décrire quelque chose, ma partie logique fait surface et réduit l’action suivante à une halte. C’est là où on commence à se dire : "mais quels sont ces mots qui pourraient décrire un aussi merveilleux lever du soleil ?". Alors, puisque dessiner n’est pas une activité qui m’est familière, je prends quelques crayons à dessin ou un pinceau de peinture à l’eau et je m’amuse. Le dessin n’est pas quelque chose que je fais très souvent. Si c’était le cas, ce serait devenu une habitude et ce fait en lui-même me stopperait net. Ce qui est bien c’est que ça ne prend que quelques minutes à faire quelque chose d’inhabituel avant que l’élan de l’écriture ne refleurisse, et je suis de nouveau capable de revenir à ma description ou à l’écriture.
Rappelez vous toujours, que tous les mots que nous utilisons dans nos brouillons ont l’air d’être des mots ordinaires. Ce n’est qu’après que leur apparence se transforme en extraordinaire.
La partie gauche qui nous fait, nous dit que les scènes ou les objets de tous les jours ne sont qu’ordinaires… Une simple bouteille de bière se trouvant au bas d’un trottoir peut recevoir le message suivant : "Et alors ?". Lorsqu’on pousse la situation, on pose en général cette question : "Comment puis-je faire vivre ce tableau ?" En élaborant quelque chose d’inhabituel dans l’esprit ou à travers une action choisie, nous pouvons délivrer le côté droit à la liberté de trouver les mots. Faites le en regardant l’ordinaire. En faisant la description de l’ordinaire. A ce moment là vous commencerez à utiliser les deux côtés du cerveau. Je vous garantis que tout ce que vous écrirez ne sera jamais ordinaire. L’écriture extraordinaire c’est l’écriture ordinaire mûrie par la pratique.
Idées de Catherine Franz, business coach et experte en marketing, spécialisée dans le développement d’info-produits, site -en anglais- : http://www.abundancecenter.com/
Traduction de l’anglais vers le français par karim Benyagoub<>