Les nuits de Reykjavik : le dernier Indridason vu par un fan de la 1ère heure

Par Filou49 @blog_bazart
27 février 2015

Pour juger le dernier roman d' Arnaldur Indridasson, les nuits de Reyjakvik, préquel des autres enquêtes d'Erlandur Sveisson en revenant sur son enfance, il aurait peut-être fallu que je m'y colle, j'aurais certainement fait preuve de plus d'objecitivité que Michel, fan de la première heure qui connait dans le détail toute l'oeuvre d'Indridasson... en même temps, ca lui faisait tellement plaisir de découvrir cette dernière-et première- enquête d'Arnaldur, on allait pas lui oter ce plaisir quand même, n'est ce pas?

« Certains disparus n’étaient retrouvés que des mois, des années voir des décennies plus tard, d’autres ne l’étaient jamais. Les paroles de Rebekka résonnaient dans la tête d’Erlandur : Hannibal a disparu de nos vies, disait-elle. Il comprenait parfaitement ce qu’elle voulait dire. Le destin de ce clochard lui enseignait que les disparitions pouvaient tout autant se produire dans les rues fréquentées de Reykjavik que dans des tempêtes déchainées, sur des chemins de montagne périlleux, loin des terres habitées. »

LeJeune Erlandur Sveisson, nouvel embauché dans la police de proximité de Rekjavik, est déjà vieux, mélancolique, et taiseux, la disparition de son frère alors qu’ils étaient enfants l’a figé dans les années cinquante. Mais si le jeune homme au visage triste est nostalgique il n’est pas réac et c’est parce qu’il est profondément humaniste et opiniâtre qu’Erlandur va s’intéresser à la mort par noyade d’un sdf, affaire trop rapidement classée justement parce qu’il ne s’agit que d’un clochard. Accompagnons Erlandur dans les nuits sombres et glaciales de Reykjavik, accidents provoqués par des conducteurs avinés, bagarres entre pochtrons, violences conjugales, drogues, drames de la solitude, dès ses débuts dans la police, le jeune Erlandur va subir un concentrées d’épreuves qui sera un excellent prologue  à sa carrière d’inspecteur à la Criminelle.

Si « les nuits de Reykjavik » n’a pas la force des grandes réussites d’Arnaldur Indridasson comme « La femme en vert » ou « Etranges rivages » reconnaissons à l’écrivain un formidable talent pour nous accompagner et nous faire aimer l’ Islande. La description méthodique du mode de vie de son pays au tournant des années soixante-dix nous captive, et voir Erlandur,désespéré, constater que ses collègues préfèrent manger des tartines italiennes appelées Pizza ou des sandwichs américains appelés Hamburger plutôt que des plats traditionnels islandais tels que du poisson bouilli, des abats surets conservés dans du petit lait, ou du boudin à la graisse de baleine est plutôt réjouissant… Un petit Arnaldur en attendant un plus grand….