Pragmatisme, Plaisir, Efficacité, Optimisme, Bonheur, Rentabilité, Compétitivité : les mariages réussis

Publié le 27 février 2015 par Sapiens Pietro Cossu

Le bonheur au travail - ARTE

http://www.arte.tv/guide/fr/051637-000/le-bonheur-au-travail Dans le marasme ambiant qui paralyse le monde du travail, certains chefs d'entreprise ont innové pour le bien-être de leurs salariés....

https://www.youtube.com/watch?v=0hRtzDV12UQ

http://www.tv-replay.fr/redirection/24-02-15/le-bonheur-au-travail-arte-11008056.html

J'en parlais, il y a trois semaines. Arte a diffusé ce documentaire, qui illustre bien les travaux récents des auteurs de "Liberté et Cie", et le résultat de ceux - entreprises, équipes, services, "business units", qui se sont engagés dans cette approche aux allures rebelles pour certains, révolutionnaires et géniales pour d'autres.

Le mieux qu'on puisse en dire, c'est qu'il n'y a pas de dogme, mais un degré hautement assumé de pragmatisme et par voie de conséquence de capacité d'ajustement.

Pas de discours inutiles sur le pourquoi et le comment du "tout change tout le temps". On le sait. On "est" soi-même ce changement et on agit de manière raisonnée.

Le plus difficile pour les managers et les dirigeants - dont j'ai fait longtemps partie, c'est le rapport aux contrôles. La peur des dérapages, d'être submergé par les "tire-au-flanc", par des logiques de pouvoir, des fraudes... ont été dépassées par ces nouveaux "modèles" concrets mis en place. Je met "modèle" entre guillemets parceque c'est justement ce qu'il ne sont pas vraiment. Ils sont générés à chaque fois par l'organisation elle-même. Les nouvelles démarches d'accompagnement au changement (et notamment l'Appreciative Inquiry, dont il est question aussi sur plusieurs sujets de ce blog) sont un outil tout désigné pour faire émerger ces modes de fonctionnement, efficaces, durables, et dans lesquels aussi bien les salariés, que les managers, dirigeants et actionnaires sont plus heureux.

Mias avouons-le, nous sommes guidés par ces peurs évoquées quelques lignes plus haut ... en grande partie. Et c'est normal, les dirigeants d'aujourd'hui - moi le premier - ont été formés à l'école du "contrôle bien compris" et aux modèles managériaux du manageur-pilote, capitaine après Dieu, voire dans le meilleurs des cas du "manager-sauveur", mais surtout pas du "Manager-Serviteur". Et ceux qui ont su les dépasser et "faire avec" sont, d'un point de vue stratégique, les vrais "barbares", donc les conquérants et la noblesse de demain. Et ils mettent en exergue les coûts monstrueux en terme financiers, d'organisation et humains que cette culture du contrôle porte en elle.

Tout ça ne veut pas dire d'ailleurs que tout contrôle est aboli. Ca veut d'abord dire que rien ne vient supplanter la confiance et que la "régulation" se fait "de l'intérieur", pour peu qu'on "ne fasse pas semblant". Car comme le dit un des dirigeants de cette nouvelle race d'entreprises : "Bien-sûr qu'il y a encore des bordereaux de contrôle à remplir, mais uniquement ceux qui sont exigés par nos clients dans le cadre de leur suive de qualité"... Car dans ces entreprises, on est aussi guidé par l'amour du client. Peut-être par l'amour du métier. Et on ne verra pas d'inconvénient à remplir les bordereaux des régulateurs dans les professions règlementées, où "l'amour de la sécurité du client" est enraciné ;-) ;-)

Car les mots ne semblent pas faire peur aux nouveaux barbares de l'amour de l'entreprendre ensemble.