Je suis Charlie

Publié le 07 mars 2015 par Lommedesweppes
Profitant de certains articles parus récemment dans la presse locale relativement au futur de la cité des cheminots de Délivrance je me suis fendu d'un article sur ce blog pour rappeler mes positions à ce sujet. Pendant quelques jours, bien que très consulté, il a subi la même indifférence que les autres messages que je distille régulièrement. Jusqu'à ce qu'un de mes visiteurs laisse un commentaire parlant des "élus aux abonnés absents". Et là, à priori, ça n'a pas plu. Je me suis retrouvé à voir soumis à ma validation une longue réponse, d'essence socialiste manifestement, de part les événements rappelés et les insinuations perfides insérées. J'ai été agréablement surpris : texte bien construit, belles phrases ne martyrisant pas la grammaire française ni son orthographe. En bref, un vrai plaisir de le lire, ce qui est plutôt rare, vous en conviendrez, de la littérature socialiste locale. Forcément une "grosse tête" locale, ou peut-être monsieur le maire soi-même, très chatouilleux sur le sujet de la Délivrance. Mais ce qui serait marrant dans ce cas, c'est qu'il parle de lui-même à la troisième personne du singulier, comme Jules César dans sa Guerre des Gaules. Un message socialiste, en tout cas, mais d'un courageux socialiste anonyme, qui n'a pas osé signer de son nom !!!
Et j'ai validé ce message, pour qu'il soit lisible par tous. Je ne l'ai pas censuré, car je suis un vrai démocrate. Mais comme je ne suis pas non plus comme certains élus lommois qui évitent de répondre aux messages qui les indisposent ou ne vont pas dans le sens de leur doxa, j'ai décidé d'user de mon droit de réponse conféré par le débat démocratique. Je n'ai pas le besoin de me mettre en scène, j'ai le droit de me mettre en scène. Comme dans toute société démocratique normalement constituée; J'ai le droit à la parole, et j'en use. Pourquoi n'y aurait-il que le socialiste lommois à avoir droit de s'exprimer et à prétendre détenir la vérité !
Tout d'abord, ce qui m'a beaucoup amusé, mais qui est digne d'un intervenant de mauvaise foi ou aux capacités intellectuelles limitées, c'est cette allusion au fait que, comme il y a des élections, monsieur Faucon se réveille et il faut qu'il trouve du mal à dire des socialistes. Moi qui croyait qu'à l'école on apprenait à compter et à analyser des textes et des ensembles de textes. Même un gamin de 10 ans est capable de calculer que pour un blog qui existe depuis six ans, qui a déjà plus de 800 posts à son actif, cela revient à écrire un message environ tous les trois jours. Et que si on poursuit l'ananlyse un peu plus loin, comme un élève de 3ème en collège doit être capable de le faire, on s'apercevra que je n'attends pas toujours qu'il y ait des élections pour dire du mal des socialistes ou de Sarkozy, ce qui a tendance parfois à revenir au même.
Faucon 1 - Socialiste lommois 0
 
Deuxième gros point à éclaircir, de nature historique et chronologique : monsieur Faucon a quitté le parti socialiste parce qu'il était fâché que monsieur Durand, n'ayant pas voulu reconnaître son talent, ne l'a pas pris sur sa liste en 2007 pour les élections communales. Chacun est libre de vivre selon ses croyances, mais propager ses erreurs est nuisible à la société. Comme dit le proverbe : "Humane errare est, perseverare diabolicum est".
Revenons donc aux faits. Un soir d'automne 2007, une demi-heure avant la réunion de la section locale du parti devant valider la liste aux élections communales, je rencontre monsieur Durand qui m'annonce que je ne ferai pas partie du voyage. En bon camarade, je me plie à la discipline du groupe, participe à la campagne en distribuant ma part de programmes en porte à porte dans la nuit froide de l'hiver et partage la joie de la victoire. Pour moi, pas de problème. Je me dis même que Yves Durand a fait preuve de sagesse. C'est un peu comme en football. Si vous montez une équipe de CFA2, vaut mieux éviter d'y inclure quelqu'un qui a le niveau de la Ligue 1, ça pourrait nuire à la cohésion du groupe !
En fait, ce que j'attends, c'est la rénovation du parti, son regain de vitalité et d'idées neuves pour la France. Fatale erreur. Après le cirque qui porte Martine Aubry à la présidence du parti, je place encore de grands espoirs dans la suite. Bon c'est vrai qu'en réunion de section c'est un peu juste : "Faut être derrière Martine Aubry, parce qu'il faut être derrière Martine Aubry !" C'est un peu juste. Je me dis : il y a les nouvelles technologies qui permettent d'échanger, j'ai des choses à dire, allons-y et arrosons de mails les petits camarades. Jusqu'au jour où je reçois un mail comminatoire : "Un CERTAIN camarade, SE PERMET d'avoir des idées" et, injure suprême ou preuve d'un orgueil démesuré, "les PARTAGE avec ses camarades." (véridique) Vous pensez bien que ce n'est pas ce message qui m'a arrêté. Jusqu'au jour où des élus ou camarades hauts placés dans la hiérarchie locale m'ont eux aussi envoyé des mails me demandant directement et fortement d'arrêter. Là j'ai réfléchi. Je me suis dit : "Si même eux (je tairai leurs noms par charité) me tiennent ce discours, c'est qu'il y a un problème, un grave problème de déficit démocratique." En effet, ce n'était plus là de la démocratie socialiste, mais du socialisme démocratique, genre Corée du Nord.
C'est ce qui m'a poussé à rompre les ponts et à quitter cette section, un an après les élections communales, et pas immédiatement après !
Maintenant notre courageux socialiste lommois anonyme le sait : s'il continue dans ses affirmations erronées, il n'y aura que deux interprétations possibles : soit c'est de la diffamation, soit c'est de l'imbécillité.
Faucon 2 - Socialiste lommois 0
 
Troisième point, et quand même le plus important (tiens, on se dirait dans une dissertation historique type, avec son plan en trois parties), c'est quand même le sort de la Délivrance. Coup sur coup, la réhabilitation du quartier qui tombe à l'eau, après que des maisons qui n'auraient pas dû être détruites l'aient été, et la SNCF qui se désengage de la gare de triage.
Bien sûr on est en droit de rappeler le passé et ce qui a été fait de positif. Mais il faut aussi penser les aléas du présent et agir pour préserver l'avenir. C'est comme en football (vous avez remarqué, j'aime bien les métaphores sportives, mais elles sont tellement explicites !), c'est bien de mener 1-0 pendant 85 mn, mais à quoi ça sert si on encaisse deux buts dans les cinq qui suivent et qu'on perd le match ?
Alors il faut se battre pour l'avenir. Je sais, c'est pas facile, mais c'est incontournable. Pour les tristes friches à réhabiliter, ce n'est peut-être pas simple, mais il faut aussi faire confiance à l'envie et à la créativité des gens. Quand je vois ce que les nouveaux habitants du quartier, notamment ceux qui ont fait bâtir ou ont rénové, ont réalisé dans l'esprit de la Délivrance initiale, en en respectant l'architecture, je suis émerveillé. Alors d'un point de vue personnel, je ne suis pas pour mettre de la brique partout alors que les maisons 1921 sont recouvertes d'enduits colorés. Je ne suis pas non plus pour les petites toitures collées sur les murs de plus grandes toitures, alors que les maisons de 1921 ont été construites par de grands architectes qui ont su jouer de manière harmonieuse avec les volumes. Enfin je ne suis pas non plus pour les grands immeubles aux allures de casernes tels qu'ils étaient prévus initialement. Le logement, ce n'est pas seulement une pièce avec un lit, une douche et un espace cuisine. C'est aussi un lieu de vie qui doit être agréable par son esthétique et procurer du bonheur et du bien-être.
Passons à la gare de triage. La SNCF se désengage et veut fermer le site. Pourtant, par les temps qui courent, les enjeux écologiques qui en découlent, le bien-être et la santé de tous, il est important, voire fondamental, que le train puisse apporter au plus de la population ce dont elle a besoin et que d'autres véhicules, beaucoup plus petits que les gros camions, puissent les ventiler ensuite au plus près des habitants. Que la gare de la Délivrance ferme est une aberration. Nous avons un président de la République du parti socialiste qui se dit conscient des enjeux écologiques. Et nous aurions des élus locaux du parti socialiste qui laisseraient faire exactement le contraire sans réagir et taper du point sur la table, pétitionner, manifester, écharpe tricolore en tête et suivi de toute la population pour protester et réclamer le rétablissement du fonctionnement de la gare. Monsieur le maire de Lomme et ses petits camarades sont fiers et heureux d'être membres de notre république française. mais ils peuvent l'être parce qu'aux heures les plus sombres de notre histoire, à Londres, alors que tout paraissait perdu, le général de Gaulle, entouré de quelques personnes seulement, a appelé à continuer la lutte et il a gagné.
Alors faisons comme le général de Gaulle : levons-nous, battons-nous, et triomphons pour l'intérêt de tous.
Faucon 3 - Socialiste lommois 0
 
Et 1, et 2, et 3-0, ça rappelle de bons souvenirs n'est-ce pas. Mais l'important ce n'est pas ma petite personne, c'est l'avenir de tous, et d'abord des Lommoises et des Lommois !