Escapade parisienne

Par Antoine06 @AVissuzaine
Cet automne, un dimanche après-midi, je me suis dit en moi-même que je passerais volontiers un week-end à la capitale ce qui fut chose organisée quelques clics plus tard.

Le jour dit, un ami rencontré dans l’avion m’indique comment me rendre aisément à mon hôtel, me faisant gagner un temps précieux, et où acheter mes billets de RER et métro journalier. La première surprise parisienne viendra de l’amabilité et la gentillesse du guichetier alors que, sur le qui-vive, je m’attendais quelque peu à un accueil plus froid voire teinté d’un brin d’agressivité comme cela m’était déjà arrivé à plusieurs reprises. Après avoir posé quelques bagages à notre hôtel, puisque j’étais pour l’occasion agréablement accompagné par une personne qui m’a demandé de ne pas dévoiler son identité pour des raisons qui lui sont propres et que la morale ne réprouve pas, et armés de l’indispensable guide du Routard, nous partons en quête du restaurant conseillé par le manuel (le Mi-chemin, 31 rue Boulard, 75014). 
Repus deux heures plus tard par un tajine breton, nous reprenons notre activité de touristes vers les 7 et 8e arrondissements et flânant du côté du Champ de Mars –et donc de la Tour Eiffel- puis des Champs Elysées et l’Arc de Triomphe sans que mon accompagnatrice ne s’arrête un seul instant devant la vitrine d’une boutique, c’est dire si elle était soucieuse de mon bien-être. Alors que ma mystérieuse s’affairait dans une sanisette, je m’abritais du vent auprès d’un magasin de souvenirs. Je regardais négligemment les bricoles et breloques diverses proposés aux touristes avant de porter mon regard sur les passants, ce qui peut toujours se trouver drôle ou instructif. Le commerçant, un homme d’une soixantaine d’années à la gouaille de titi parisien, m’accostait un instant en m’interrogeant afin de savoir si « j’étais de la maison ». Face à mon incompréhension, il précisait sa pensée en me demandant si j’exerçais l’activité de fonctionnaire de police. Ainsi, je comprenais que ma posture observatoire sans discrétion pouvait sembler celle d’un flic en faction observant quelques videurs de poches.   La date du voyage n’ayant pas été choisie tout à fait par hasard, nous regagnons ensuite le Stade de France où se joue ce soir-là le match France-Pays de Galles dans le cadre du tournoi des six nations. En rugby, l’ambiance est bon enfant. Beaucoup d’hommes s’abreuvant de bière, mais aussi des couples, des familles avec enfants, des personnes âgées, côtoient dans les mêmes rangs les gallois qui ont fait le voyage. Chacun agite son drapeau mais ne siffle pas celui de l’autre. Derrière nous, deux supporters français critiquent de façon quasi permanente le jeu des bleus, ne s’interrompant que lorsqu’une action sur le point de se concrétiser a besoin des encouragements du public. Après une nuit sans extravagance parisienne, notre visite se poursuivait au musée Quai Branly, où l’amateur de contrepèterie est rassuré qu’il soit solidement érigé. Le temps passe vite dans les dédales du musée dont les pièces sont regroupées par continent et la gratuité du premier dimanche du mois nous fera renoncer à l’exposition sur les tatouages tant le délai d’attente annoncé nous semble rédhibitoire. Nous finissons notre journée, non sans avoir déjeuné dans un pub irlandais, par une ballade sur les voies sur berges, le Pont de l’Alma (où personne ne regarde dans l’eau et où je confirme que c’est bien la Seine, pas la Loire), Le jardin des tuileries, le Pont des arts et le parvis du Louvre –Le temps qui nous est imparti, Vigipirate et la gratuité du premier dimanche du mois ne nous invitant pas à entrer !
Il est temps désormais de rentrer à la maison, via Roissy, un aéroport si petit que nous croisons comme à l’aller un ami niçois.

l'Arc de Triomphe


Stade de France

  

Musée Quai Branly


Les cadenas du pont des Arts
(c'est étrange un cadenas pour symboliser l'Amour)