François Hollande, le croque-mort de la République

Publié le 11 mars 2015 par Delanopolis


1 - Progrès fulgurants de la dhimmicratie


Les députés socialistes ont tranché : la proposition de loi dite "Baby Loup", interdisant le port du voile dans les crèches et établissements d'enseignement privés financés par de l'argent public, qui devait être examinée demain, est renvoyée au mois de mai. Le climat politique et communautaire n'est pas assez serein, semble-t-il. En mai, devinez quoi, ils feront ce qui leur plaît.

Décidément, la peur créée par les meurtres des 7 et 9 janvier 2015 stimule l'auto-censure. Ils sont Charlie mais pas trop. L'Observatoire de la laïcité, présidé par Jean-Louis Bianco, va être content, lui qui voit de l'islamophobie partout. Il est grand temps que cet organisme félon, au sens de traître à sa mission, soit dissous. Cela serait un pas, modeste mais utile, sur le long chemin des économies budgétaires que Bruxelles attend de notre gouvernement.


2 - Je suis TF1

Lors d'une équipée sud-américaine aux fins de remplissage par TF1 du temps de cervelle populaire disponible, de malheureux sportifs ont trouvé la mort dans un accident d'hélicoptère. C'est très triste pour eux et pour leurs proches. Médias et politiciens font beaucoup moins de cas des cinq personnes d'une même famille, quatre enfants et leur mère, décédées le même jour dans l'incendie de leur maison à Saint-Jans-Cappel (Nord). Selon la gendarmerie, les jeunes victimes étaient nées entre 2002 et 2006. C'est l'inégalité devant la mort, sans doute.

Aussitôt survenu le drame argentin, on se rendit compte que tous les députés et ministres ou presque connaissaient les victimes personnellement. François Hollande est allé de son énième hommage républicain. C'est devenu une sorte de spécialité chez Mou-Président. Son registre est cadré. S'il s'agit d'attentats comme au Mali récemment, ce sont des meurtres "lâches et abjects" ; s'il s'agit d'accidents, nous sommes tous frappés. La promptitude récupératrice s'améliore sans cesse mais pas la forme des allocutions qui accumulent les lieux communs : "elle défiait les éléments mais aussi les autres compétiteurs", "elle voulait vivre pleinement et elle est morte tragiquement", etc.

Souvenons nous : c'est dès le 8 janvier, avant même que les frères Kouachi soient localisés et avant la tuerie de l'hypermarché cacher de la porte de Vincennes commise par Coulibaly que le gouvernement s'est mis à l'organisation de la "grande manifestation" du 11 janvier suivant. Le drame terroriste ou accidentel devient la substance même de l'actualité, le pouvoir n'agit qu'en réagissant et les foules sont mues par une émotivité que les conseillers en com' scrutent à la loupe pour la transformer en points de popularité.

A quand "Elysée Lantah", ou "comment survivre dans la jungle politico-médiatique" avec Aquilino Morelle et Valérie Trierweiler en animateurs éprouvés ?


3 - Valls sur le chemin de Damas : exercice de politique affliction

Que ceux qui ne l'ont jamais retournée lui jette leur première veste ! Tous les chemins mènent à Damas : on le sait depuis Saint Paul, les pires ennemis d'une foi nouvelle deviennent souvent ses plus zélés propagandistes. Voilà donc, avec deux ans d'avance, en exclusivité pour les lecteurs d'Atlantico, le discours de Manuel Valls sollicitant la confiance de l'Assemblée nationale le 17 juillet 2017 après sa nomination comme Premier ministre par Marine Le Pen, présidente de la République française fraîchement élue (extraits).

"Mes ch(è)er(e)s député(e)s,

Je vous l'avais bien dit ! Je ne m'étais pas trompé ce jour de mars 2015 où je prédisais la victoire de Madame la présidente Le Pen. J'avais crié à la louve. Elle est arrivée. Et je me suis alors rendu compte qu'elle ne mordait pas.

Lors des élections législatives du mois dernier, les Français, dans leur immense sagesse, n'ont pas offert de majorité monolithique à un parti. Ils ont eu raison des querelles et des rivalités stériles en nous forçant, nous hommes et femmes politiques, uni(e)s pour le meilleur et face au pire, à transcender nos chicaneries au bénéfice de la France éternelle et si présente pourtant.

(...) Non, votre Assemblée n'est pas ingouvernable comme des oiseaux du pire augure le croassent dangereusement ! Car ce qui nous unit est plus important, bien plus important, bien, bien, bien plus important que ce qui nous a séparés dans un passé si proche et déjà si lointain.

Les mauvais génies qui ont fourvoyé la patrie sociale, la communauté nationale doivent être boutés hors de notre hémicycle avant de l'être hors de notre pays. Oui, je le dis, je le redis et je le re-répète solennellement, ici et maintenant, avec Madame la Présidente nous sommes d'accord sur l'essentiel et même plus. Il faut que l'Europe fasse avec nous, nos services publics, nos frontières, notre identité nationale, solidaire et sociale, notre passé gage de notre avenir. Unis nous sommes inébranlables et nous obtiendrons gain de cause.

(...) Face au risque de blocage institutionnel que nous devons transcender en une force plus grande encore, celle de la France, j'ai décidé de faire don de ma personne au gouvernement et Madame la Présidente a choisi de faire fi des idéologies abstraites qui ne correspondent pas à l'âme de notre pays.

Je suis enraciné dans le concret, comme vous. Et c'est ensemble que nous travaillerons à mettre le concret au service des Français. Quand Jeanne voyait l'Anglois partout et quand Philippe voyait le Teuton aux mêmes endroits, écoutèrent-ils un seul instant les mauvais conseilleurs qui ne sauraient du reste être bons payeurs si l'on en juge par l'état de nos finances, que vous connaissez tous ? Non, non, non ! Nous rembourserons, parce que nous sommes les plus forts !

Oui, ch(è)r(e)s ami(e)s, je compte sur vous comme vous pouvez compter sur moi et que nous compterons tous ensemble pour que la voix de la France compte à nouveau. Je ne vous ai jamais menti. Je continuerai à vous dire les vérités que les Français espèrent entendre. Et c'est solennellement que je mets en garde tout de suite ceux qui se mettront au ban de la Nation réconciliée en refusant cet élan nouveau.

Avec Madame la Présidente Le Pen, qui je sais en ce moment nous regarde sur une chaîne du service public, nous serons à vos côtés pour redresser ce qui peut et doit l'être. Vive l'élan national nouveau ! Vive la République sociale et indivisible ! Vive l'Union ressoudée et allez la France !"