Sacai & ELLE

Publié le 12 mars 2015 par Laptitebulledelo @PtiteBulledElo
Bonjour les filles!

On se retrouve avec le ELLE de la semaine! Un beau numéro très founi là aussi, que j'ai lu assez rapidement devant Top Chef lundi soir pour pouvoir vous en faire un débrief :s Je suis un peu frustrée quand ça m'arrive car j'aime me plonger dans les articles et les lire attentivement, prendre le temps de plger dedans, de bien regarder les photos, les petites news...Mais bon, c'est le jeu ma pauvre Lucette! La fatigue de la fin d'hiver commence vraiment à se faire sentir et mon organisation en pâtit :s Surtout que j'ai donc fini de lire ELLE depuis 3 jours et que je n'ai trouvé la force de rédiger ce billet qu'hier soir! Vivement le vrai printemps!

On commence avec la mode!
ELLE nous parle tout d'abord de la relation étroite qui se crée entre les costumes et le prêt à porter: en effet, les costumes portés par les personnages de film descendent dans la rue et prennent leur place sur les étagères des boutiques de vêtements physiques ou virtuelles. La costumière Arianna Philipps a par exemple décidé de rendre ces créations pour Kingsmen dispinibles sur le site mrPorter.com tandis que Trish Summerville, costumière pour Hunger Games, a imaginé une ligne de vêtements pour Net à Porter. Prada, quant à elle, permet à Arianna Philipps mas aussi à Michael Wilkinson et Milena Canonero d'imaginer une histoire dans certaines de ses boutiques, autour de la dernière collection. Une manière pour les fans de porter certaines "tenues iconiques" de leurs personnages fétiches et de plonger encore un peu dans cet univers qu'ils aiment tant :) S'ils font une collection inspirée du dressing d'Olivia Pope dans Scandal chez H&M, j'y vais direct ;)
Petit débrief ensuite sur la Fashion Week de Milan! Si Grazia avait surtout remarqué les manteaux cocons imaginés par les différents créateurs italiens, ELLE a noté que les fourrures se paraient de couleurs et  surtout de rayures (parce que c'est de la fausse ;)) et que les bottes hautes, type cuissardes ont la côte, surtout quand elles sont en peau et non en cuir. Les cous seront à l'abri dans des cols roulés ou lavallière (Ferragamo et Cavalli) tandis que le costume d'homme est bien présent, mais boostés par des imprimés ou bien des "détails flamboyants" (comme une ceinture bien colorée). Les silhouettes sont en tout cas, Grazia avait raison, moins "femme fatale qu'à l'accoutumée! Vous aimez? :)



Focus ensuite sur la jeune griffe Ba&Sh! Fondée par deux copines, Barbara et Sharon (d'où son nom), elle rencontre un joli succès, qui a attiré les investisseurs de LVMH :) Pourtant, à la base, ces deux jeunes femmes n'avaient rien de stylistes, bien qu'ayant travaillé dans la mode: elles ont simplement imaginé les modèles qu'elles auraient aimé voir dans les boutiques, d'inspiration rock et romantique et surtout à prix abordable. Elles se sont mises à la place de leurs clientes, et ça a bien marché! Leurs fans savent en effet que chez Ba&sh, elles trouveront rien d'extravagant mais de beaux basiques, chics et décontractés à la fois.Et aujourd'hui, leur arrivée dans le groupe LVMH devrait leur permettre de grandir à l'international mais peut-être aussi de diversifier leurs activités, avec notamment une ligne d'accessoires, enfant et masculine. Bravo! 
Et on terminera avec la jolie maison japonaise Sacai. Créée par la mini Chitose Abe (elle est toute petite!) en 1999 au Japon, elle n'est pourtant arrivée en France qu'en 2006 et n'a présenté ses modèles en défilés qu'en 2011: mais elle a bien fait d'attendre, car l'accueil pour sa collection a été chaleureux :) Les critiques ont aimé ses combinaisons et sa manière de réinterpréter les tenues traditionnelles du Japon avec un parti-pris résolument moderne avec "un mélange original de matières, de coupes, de destructuration, de composants hétérogènes de vêtements, qui, a priori, n'ont rien à avoir les uns avec les autres". Le tout pour donner des silhouettes très féminines! Elle avoue s'inspirer de sa vie à Tokyo, qui selon elle, voit plusieurs cultures cohabiter au quotidien pour donner vie à un ensemble original mais cohérent, où plein d'idées naissent en permanence :) Et si vous aussi vous aimez Sacai, elle signe une collection capsule pour Nike, pour des vêtements en matière techniques mais tout à fait poétiques :)

Et les faits de société?
J'ai tout d'abord apprécié l'édito d'Olivia de Lamberterie: elle commence tout simplement en rappelant le succès du mommy porn et des histoires finalement à l'eau de rose à la 50 Nuances de Grey ou à la After auprès des femmes. Mais elle se demande ensuite si les histoires dans lesquelles les rôles seraient inversés (une femme autoritaire et milliardaire maltraitant son petit stagiaire) auraient autant de succès et "électriseraient" autant le lectorat féminin. Pas sûr selon elle, car ces bluettes nous ramènent à un état rassurant, dans lequel la femme n'a plus besoin de réfléchir et se laisse guider par l'homme dominant, pour ne plus être la Wonder-woman que la société lui demande d'être (business girl, super-maman et amante torride) et enfin se reposer un peu. Je suis assez d'accord, et c'est en effet un peu dangereux tout ça :s
Et bien il semblerait que les cheffes reprennent le pouvoir! Si les femmes étaient très peu présentes dans les cuisines des palaces, elles commencent à s'y installer, n'en déplaise au Michelin qui, dans son dernier palmarès ne compte que 2% de femmes. Il faut rappeler qu'avant l'arrivée d'Hélène Darroze et d'Anne-Sophie Pic dans les années 2000 sur le devant de la scène en dans les coulisses de grands restaurants, les femmes n'étaient que très peu visibles dans la grande cuisine. Et bien que les choses avancent, avec des cheffes comme Stéphanie LeQuellec, Virginie Basselot (Meilleur Ouvrier de France) ou Adeline Grattard à la tête des meilleurs restaurants, il y a encore des progrès à faire. Mais pourquoi, alors qu'elles sont aussi nombreuses que les hommes à se lancer dans des études de cuisine et d'hôtellerie? Le sacro-saint plafond de verre pardi. L'ambiance d'une cuisine étoilée est particulièrement lourde pour une femme (comparable à celle de l'armée, avec son machisme ambiant) et certaines peuvent craquer ; et parmi celles qui restent, d'autres peuvent encore avoir envie de fonder une vie de famille, incompatible avec celle d'un grand chef. Et ne comptez pas sur un retour après le congé maternité! Les femmes officient donc souvent dans des restaurants moins renommés  ou dans d'autres concepts comme le food-trucs, le salon de thé, la cuisne à domicile, ...et, par conséquent, sont moins célèbres et médiatisées. Mais cela ne les empêchent pas d'être là, en place et de remporter de jolis succès! Les spécialistes ont vraiment noté une montée des "brigades" féminines dans les restaurants ; et d'aucuns estiment que les femmes instaurent un climat de travail apaisant et néanmoins très productif :) Elles se sont créées la place qu'on a pas voulu leur donner ;) 



ELLE attire également notre attention sur le racisme ordinaire, notamment auprès des personnes noires. En effet, très souvent de manière inconsciente, on part du principe qu'une personne de couleur est forcément immigrée et on lui demande très souvent d'où elle vient alors qu'elle est née en France! De même, une personne noire et chic est forcément très riche et étrangère: elle ne peut pas être simplement française et stylée. On a également du mal à les voir autrement que comme des barbares ou des victimes et on s'étonne parfois d'entendre une personne noire parler sans aucun accent. Alors qu'ils ont souvent une vie avec des soucis "banals" comme vous et moi! Certains, comme Eva Doumbia revendiquent alors le terme d'"afropéens" pour rappeler que les clichés ont la dent bien trop dure et que non, africain ne veut pas forcément dire djembé! Il faut simplement voir au delà de la couleur de peau et imaginer la personne dans son individualité, sa propre histoire. Ce sont ses fausses représentations qui font qu'on imagine une personne différente de nous alors qu'elle a plein de points communs avec nous ; et c'est quand même malheureux que 80% des élèves d'un "lycée comptant une majorité d'élèves d'origine étrangère" se considèrent comme étrangers alors que seuls 12% le sont réellement...Cet article m'a interpellé car je m'y suis reconnue: bien que pas du tout raciste et très à cheval sur la tolérance, moi aussi, je me demande de quel pays d'Afrique viennent les personnes noires que je rencontre alors que la probabilité qu'elles soient du même que moi est assez forte, finalement. Rassurez-moi, vous aussi? 
La rédaction décrypte également pour nous l'engouement que suscite notre Ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Il faut dire que les attentats de Charlie ont contribué à le rendre populaire et à le faire sortir de sa coquille: 70% d'opinion favorable quand même! Mais ce qui plaît, c'est son petit côté vintage et un brin désuet! Son look, tout d'abord : il fait très attention à ses costumes, qu'il fait couper sur mesure, peut compter sur une large collection de cravates et n'a surtout pas peur de dénoter avec des chemises à rayures alors que ses collègues misent sur l'uni: et finalement, c'est très élégant tout ça! Discret et classique,un peu daté mais élégant :) Beaucoup le verraient très bien dans le gouvernement de Gaulle ou dans un film politique des années 60 : et cela lui donne l'image d'un ministre très intègre, loin du bling bling de l'ère Sarkozy. Il est également rassurant, car on l'associe à une époque, Les Trente Glorieuses, où tout allait bien! Et il matche très bien avec nos aspirations à un monde plus "lent", plus "concret", un peu old school. C'est marrant, je ne l'avais jamais vu comme ça! Mais en fait, c'est tout à fait vrai :) 


Jolies photos!


Voilà les filles! Et vous, qu'avez-vous retenu de ce numéro? J'ai hâte de vous lire! :) 




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