L’abilify et le sommeil

Publié le 15 mars 2015 par Lana

L’abilify, c’est génial. Je dors moins, je ne suis plus perpétuellement fatiguée, j’ai plus d’énergie, je ne suis plus dans le coton.

Oui, mais voilà, c’est trop. Avec ma sensibilité à fleur de peau, le coton, ça faisait écran. Le sommeil, ça protégeait du monde. Là, j’y suis un peu trop exposée, au monde. Et ma schizophrénie, elle n’aime pas ça. Alors tout me paraît plus difficile. Alors je pleure, alors j’ai envie de me réfugier dans le sommeil mais mon corps n’en veut pas  plus que ce dont il a besoin. Alors, je m’angoisse.

On dira sans doute que je ne suis jamais contente. Peut-être. Ou alors c’est la schizophrénie qui n’est jamais enfermée comme il faut derrière la barrière des médicaments.

Choisir entre la peste et le choléra, comme toujours. La fatigue ou ne plus tenir en place. Trop de temps passé à dormir ou ne plus avoir de refuge. Le coton ou la déprime. La prise de poids ou l’angoisse.

Comme toujours, ce qui paraît génial ne l’est pas tant que ça. Pour le moment. Espérer que ce soit provisoire. Jusqu’au prochain problème, parce qu’avec les neuroleptiques et la schizophrénie, il y a en toujours un.


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