Critiques Séries : Banshee. Saison 3. Episodes 9 et 10.

Publié le 17 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Banshee // Saison 3. Episodes 9 et 10. Even God Doesn’t Know What to Make of You / We All Pay Eventually.
SEASON FINALE


Alors que l’on retrouvera Banshee pour une saison 4 l’année prochaine, cette saison 3 s’achève dans le sang comme elle avait commencé et comme la série a pour habitude de voir. Je pense que « We All Pay Eventually » est une excellente façon de conclure la saison et donne même envie d’en voir un peu plus. Car les aventures des personnages de Banshee ont toutes quelque chose de très intéressant. La série a une façon bien à elle d’exploiter son propre univers alors quand on voit que la série revient sur ce qu’elle sait faire le mieux, alors je ne peux que valider l’idée. Dans ce dernier épisode, nous avons des effets de mise en scène jouissifs (ne serait-ce que pour la scène d’action avec l’explosion au ralenti, du mouvement de gravier au moment de la voiture qui explose). Mais ce n’est pas le seul atout de cet épisode, il y a aussi tout un tas de scènes où notre petit groupe de voleurs du début de la saison, se retrouvent confrontés aux méchants militaires. Le braquage est l’un des épisodes les plus étonnants de la saison et l’un des plus originaux de toute la série en termes de mise en scène. C’est donc une bonne idée que de revenir sur cette histoire maintenant et je pense sincèrement que Banshee en avait bien besoin.

Car la série ne pouvait pas rester de marbre face à ce braquage arrivé cette année. C’est un épisode qui permet également de revenir sur le passé de Hood, de la façon dont il s’est retrouvé dans cette situation, l’histoire de son père, etc. Pour ce qui est de l’histoire du père de Hood, je me demande bien si cela ne sera pas l’histoire de la saison prochaine. Banshee a déjà tourné autour de pas mal de choses en trois saisons et je pense que c’est une occasion en or que de se concentrer enfin un peu plus sur la famille et le passé de Hood. Après tout, on ne sait pas tant de choses que ça de ce personnages sauf de ses liens étroits avec Carrie par exemple. D’ailleurs, cette dernière se retrouve elle aussi au coeur de ces deux derniers épisodes puisqu’elle faisait elle aussi partie des braqueurs, avec Job et Sugar. Ces deux derniers vont également avoir droit à un retour en arrière et plus précédemment Job au travers des débuts de sa relation avec Hood. Job est un super hackeur, mais ce n’est pas qu’un geek derrière un écran, c’est aussi quelqu’un qui sait très bien manier les armes. Et c’est justement l’un des points forts de cette saison à mon humble avis.

Banshee a redonné de l’importance à certains personnages que la série avait presque oublié par moment et Job et Sugar sont à mon sens excellents. Le passé de Hood est l’un des éléments les plus mystérieux et les plus riches de Banshee. Car on peut toujours puiser dans le passé du héros afin de se dégoter de nouvelles idées. On n’a pas encore eu l’occasion de réellement aller très loin mais je suppose qu’avec les flashbacks, la série prépare déjà la suite. L’autre personnage important de ces deux derniers épisodes c’est Proctor. L’organisation de ce dernier reste un élément important de Banshee et je pense que la série n’en a pas du tout terminé avec lui. Ce serait bête en tout cas de terminer sur ce double épisode qui n’est pas ce qu’il y a de plus important et intéressant au sujet de ce grand personnage. Stowe est l’un des personnages qui m’a laissé avec pas mal de questions dans la tête après l’épisode 3.09. C’est quelqu’un que j’ai envie d’apprécier pour ce qu’il apporte à la série mais l’on ne peut pas dire que la série parvienne à toujours savoir quoi faire de lui. Je pense que « Even God Doesn’t Know What to Make of You » est avant tout un épisode qui permet de faire des connexions entre les intrigues des différents épisodes.

Je pense que le problème de cet épisode c’est que Stowe est un peu enfermé derrière tout ce qui gravite autour de lui. Même dans les meilleures circonstances, Stowe est un adversaire parfait pour Hood et les autres, mais il faut attendre le dernier épisode pour comprendre en quoi ce face à face tant attendu est réellement efficace. Je trouve que la série parvient à être plutôt originale malgré tout, surtout dans sa façon de nous emmener au travers de cet épisode vers la fin de la saison. La façon dont les agissements de Stowe sont mis en scène change un peu du traditionnel face à face qui arrive comme un cheveu sur la soupe ou alors qui est amené longuement mais surement par des ficelles pas possible. On sait ce qui va se passer dans le dernier épisode mais Banshee parvient malgré tout à certaine une certaine once d’originalité là dedans. L’enlèvement de Procter par les Black Beards n’est pas une mauvaise idée non plus. Ron Cephas Jones (Low Winter Sun, The Blacklist) est quelqu’un qui s’intègre parfaitement à l’histoire et surtout dans le rôle des méchants. Banshee a une façon bien à elle de nous mettre en scène ses histoires de vilains, cet épisode en est une nouvelle preuve vivante.

Le dernier épisode, « We All Pay Eventually » est probablement l’un des meilleurs épisodes de la saison. Ce n’est pas le meilleur car ce n’est pas le plus original et qu’il ne veut pas du tout le huis clos hommage à Assault de John Carpenter, mais disons que Banshee parvient malgré tout à nous offrir un solide épisode d’action omniprésente, qui parvient même à donner de l’importance à des personnages en tout genre, tous ceux que l’on voit dans la série depuis le début de la saison en somme (et qui sont encore en vie, bien évidemment). C’est un épisode qui parvient à capturer tout ce que la série a pu faire de bon cette année dans son évolution, mais également tout ce qu’elle a pu faire de très réussi précédemment. Le chaos dans lequel les personnages sont plongés est magique et fonctionne de façon instantanée. C’est aussi un épisode qui fait deux choses très différentes, en se concentrant sur deux parties distinctes de la série. D’un côté nous avons l’histoire de Proctor, plutôt bien gérée et de l’autre celle de Hood et Stowe. C’est deux parties complètement différentes que la série exploite à merveille.

Camp Genoa était un lieu parfait pour changer un peu de registre et surtout nous proposer quelque chose de différent de tout ce que l’on a pu faire à Banshee précédemment. Car la série a besoin de se renouveler de la sorte : l’univers amish, l’univers des amérindiens, l’univers de Camp Genoa, etc. Tout cela s’accorde petit à petit afin de délivrer des épisodes tous plus inspirés les uns que les autres car la narration de la série sait se renouveler et faire des propositions aux téléspectateurs. La brutalité de certaines scènes fait encore une fois référence au fait que Banshee est capable de tout. J’ai même cru un instant que Carrie aller passer l’arme à gauche. La pauvre, je n’ai pas envie de la voir disparaître, ce serait terriblement dommage mine de rien.

Note : 8/10 et 10/10. En bref, une fin de saison réussie pour une série qui surprend une fois de plus.