Yaël Hassan et Marcelino Truong : Lettres à Dolly

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Lettres à Dolly de Yaël Hassan (auteure) et  Marcelino Truong (illustrateur)   3,5/5 (13-03-2015)

Lettres à Dolly (73 pages) est paru le 1er mars 2006 aux Editions Casterman (Junior), et disponible en version poche à compter du 18 mars 2015 chez Casterman Poche.

 

L’histoire (éditeur) :

« Six mois nous séparent encore, Dolly. C'est long, je le sais. Mais nous en viendrons à bout, tu verras. Je t'écrirai le plus souvent possible et te raconterai tout, tout, tout, comme avant. » Dolly, la grand-mère chérie de Rébecca, est retenue au loin, pour 180 jours exactement. Et si sa famille refuse de parler de ce qui s'est passé, Rébecca décide, elle, de communiquer coûte que coûte avec Dolly. À travers ses lettres, elle lui fait tout partager : ses joies, ses amours, ses colères... Lorsqu'un drame familial devient l'occasion de s'exprimer, réfléchir et grandir.

Mon avis :

Dolly est partie pour encore 180 jours loin de Rebecca, sa petite fille. Papa ne veut plus entendre parler de tout ça mais pour la jeune fille hors de question de ne plus penser à sa mamie chérie, ni de cesser de l’aimer même si elle a fait une bêtise. Alors Rebecca   a choisi de lui écrire pour ne pas couper le lien qui les lie si fort et parce que 180 jours sans sa Dolly c’est impensable pour Rebecca !

Lettres à Dolly est l’ensemble des lettres que la jeune fille adresse à sa grand-mère. Dedans, elle lui parle de tout, de sa rancœur envers son père, de cette absence qui la pèse et, comme un feuilleton, elle relate son quotidien : comment elle a trouvé son adresse, ses vacances au ski avec Charlotte sa copine, ses relations avec les garçons, ses cours, ses rapports distants avec sa mère…de sa vie d’ado tout simplement, mais d’une adolescente marquée par l’absence d’une mamie qu’elle aime éperdument et dont la relation est plus que de la complicité.

Lettres a Dolly est un roman épistolaire qui se sert d’un drame énigmatique pour faire naître un joli roman qui parle des relations familiales, de la vie en général quand on a 13 ans. L’incident qui déclenche cette correspondance reste inconnu jusqu’à la toute dernière page. Le mystère, bien entretenu, donne envie de continuer à suivre cet échange à sens unique. C’est une bonheur de lire l’affection de cette petite fille pour sa grand-mère et un plaisir de suivre la petite vie de Rebecca dans ses aventure amoureuses et familiales.

En 70 pages, Yaël Hassan signe un roman jeunesse touchant, plein de tendresse (agrémenté de délicates illustrations de Marcelino Truong). Simple à lire, il aborde différents thèmes tels que la complicité, les préjugés, la difficulté de dialoguer avec ses parents, et le pardon dans un style simple et un genre qui change : épistolaire.