Le psoriasis

Publié le 24 mars 2015 par Espritphyto

Ce pourrait être le nom d’une déesse égyptienne. Ce n’est hélas que le nom d’une maladie inflammatoire liée à des mécanismes probablement immunitaires. Elle provoque un renouvellement trop rapide des cellules de la peau (3 jours au lieu de 30).

La couche superficielle de la peau s’épaissit et desquame laissant apparaître des plaques de couleur « rouge feu ». Les démangeaisons sont fréquentes avec formation de fissures (mains, pieds).

Pourquoi ?

C’est vraisemblablement l’association de facteurs génétiques (origine familiale dans un cas sur trois) et environnementaux (stress physique ou psychologique) qui est à l’origine de cette maladie. L’hypothèse d’une anomalie immunitaire reste à prouver.

Qui est concerné ?

La maladie concerne 2 à 3 % de la population en France, adulte comme enfant. Elle touche moins les populations vivant sous les climats tropicaux que nordiques. La forme familiale survient essentiellement pendant l’enfance ou l’adolescence alors que la forme sporadique survient à n’importe quel âge. Selon une enquête Sofres, la fréquence croît au fil du temps, avec une moyenne de 8,9 % de personnes concernées entre 25 et 34 ans, puis 12,6 % entre 55 et 74 ans pour arriver à 21 % des hommes et 10 % des femmes après 75 ans.

Des peurs injustifiées

Pourquoi cette maladie fait-elle peur puisqu’elle n’altère ni l’état général, ni l’espérance de vie ? Ce sont sans doute ces plaques rouges impressionnantes qui soulèvent les peurs de contamination. Pourtant, la maladie n’est absolument pas contagieuse. Elle peut cependant être un réel handicap, entraînant l’exclusion des personnes atteintes de certains métiers de contact et provoquant chez elles un sentiment de honte.

Prendre soin de sa peau avec le « pso »

- Laver la peau avec des produits doux.

- Sécher la peau en tapotant, sans frotter.

- Crème hydratante, surtout en hiver.

- La température du bain ne doit pas être trop élevée pour ne pas irriter la peau.

- Expositions au soleil modérées et ne jamais oublier l’écran solaire.

Où ?

Le psoriasis est le plus souvent localisé au niveau du cuir chevelu, des coudes, des genoux et du dos mais il peut aussi toucher la paume des mains, la plante des pieds.

Évolution

Les poussées sont capricieuses et alternent avec des phases de rémission. Certains facteurs tels que le stress, les infections et certains médicaments (bêta-bloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, antipaludéens, lithium) peuvent déclencher les poussées. De rares complications articulaires existent sous forme de rhumatisme psoriasique ou de spondylarthrite psoriasique.

Traitements

Le traitement est difficile car les récidives sont fréquentes. Pour le plus stressées, un « programme anti-pso » à base de relaxation, de détente ou de yoga peut être mis en place. Les cures au bord de la mer Morte sont toujours pratiquées. Les dermatologues utilisent des « photothérapies » : les UVB ou la PUVA-thérapie, méthode qui associe les UVA à la prise de substances pigmentantes nommées Psoralène. Des médicaments à base de dérivés de vitamine D, des goudrons et des corticoïdes peuvent être employés localement. Les corticoïdes ne sont pas utilisés par voie orale.

Traiter le psoriasis par… l’hypnose !

Le Dr Tausk (Baltimore, États-Unis) a testé l’hypnose pendant 3 mois chez des personnes présentant différents signes de psoriasis. Même si l’étude n’incluait qu’un nombre très limité de patients, les résultats suggèrent que l’hypnose est une thérapeutique intéressante chez les personnes… facilement hypnotisantes. Une autre petite étude (18 personnes) menée au Québec (Canada) montre l’intérêt de la méditation qui permet de réduire les signes de psoriasis.

L’association pour la lutte contre le psoriasis (APLCP) délivre des brochures d’informations et organise des conférences. APLCP, parc du Bondon, bâtiment A, 23, rue Comtesse-de-Ségur, 56000 Vannes. Tél : 02 97 46 48 56, tél. secrétariat : 01 34 42 09 01.