L’album démarre très fort avec « Breathe (Until we are no more) » et « Extinct » dont les refrains restent sur les lèvres. Deux tubes en puissance, mélant le chant suave de Fernando Ribeiro à ses hurlements de bête déchaînée. Curieusement, le mixage rendra son timbre un poil plus aigu qu’à l’habitude, ce qui les fera comparer par metalsucks à The 69 eyes. C’est vrai que par moment, on pense aussi à To/Die/For dans le genre. Les quelques morceaux « extra-soft » (« The last of us » ou « The future is dark ») sonnent très classiques, mais on leur pardonne parce que c’est beau. L’ensemble de l’album est teinté de noirceur, certes, mais toujours avec cette élégance raffinée, on entre dans 50 nuances de black. Un très bel album, synthèse idéal entre le côté force brute imposée (et c’est dommage, sur un titre comme « Blood Tells » sur Memorial qui aurait mérité des parties chantées) et la douceur guimauvesque gothique genre flanelle et dentelle (et c’est dommage sur Darkness & Hope qui aurait mérité quelques coups de pieds au cul pour le remuer).
Donc malgré l’avis de Metalsucks, un très bon album de Moonspell, fort recommandable.