Les Promeneurs sous la lune (Récit complet)

Publié le 27 mars 2015 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Les promeneurs sous la lune »

Scénario de Zidrou, dessin de Mai Egurza

Adultes/Adolescents

Style : Conte Urbain
Paru chez « Rue de Sèvres », le 18 mars 2015, 72 pages, 14 euros
Share

L’Histoire

Linh Yu, une jeune chinoise se réveille avec Napoleon Cavallo, un total inconnu, dans son lit…
Pourtant, l’inspecteur qui écoute la plainte de Linh reste compréhensif, même si c’est la 3e fois en moins de quinze jours… Car Napoléon n’a rien d’un détraqué et n’a aucun souvenir de la manière dont cela s’est passé.
Sommé de se soigner, le jeune homme découvre qu’il est affecté de crises de somnanbulisme. Pour assurer le coup, il demande à son pote “Light”, un ancien flic comme lui, de veiller sur lui à la tombée de la nuit. Le lendemain, iil se rend au travail de Linh pour faire connaissance et enquêter sur ce drôle de mal…

« Promenons-nous sur les toits, tant que le hibou n’y est pas ! »…

Ce que j’en pense


Zidrou, un de mes auteurs favoris (“La peau de l’ours”, “Les Folies Bergère”, “Lydie”, “La mondaine”, “Les 3 fruits”, « Tourne-disque« …) trouve un nouveau(elle) compagnon de jeu avec la jeune illustratrice espagnole Mai Egurza. S’inspirant de son trait rond et poétique, il nous offre un conte urbain, drôle et sensible à la fois.
Tout simple et désarmant, “Les Promeneurs sous la Lune” est porté par des personnages attachants, qui sonnent juste.
Entre Napoléon, le jeune homme somnambule, désarmé par “sa maladie” et Linh Yu, la jeune chinoise qui hésite entre agacement et amusement, il crée une relation avec beaucoup d’ironie.
Ajouter à cela quelques portraits passablement décalés (“Light”, le pote flic, gentil mais un peu lourd; la mamie voisine de Lihn et son chien “gauchiste”, ou le chercheur en langage des ronfleurs…), vous obtiendrez une comédie légère et rafraîchissante comme un petit vent derrière la nuque.
Zidrou ne se prend pas au sérieux, mais pose un regard plein d’humour et de compréhension sur les rapports humains. Avec quelques vers, il vous emportera, c’est sur, vers son monde tout en délicatesse.

Cette poésie, le dessin de Mai Erguza le porte très bien. Faussement naïf, son trait semi-réaliste est frais et laisse s’exprimer les émotions. Dans les larges hanches de Linh, les gueules et expressions des personnages, son dessin est un petit bonheur de “caricatures”.
La composition laisse les grandes cases s’exprimer pleinement, et la mise-en-couleur de Mai Egurza est poétique à souhait.

Pour résumer, laissez vous embarquer dans un récit loufoque et attendrissant. Poétique, tendre, onirique, ce nouveau récit de Zidrou joue dans la cours des contes urbains. Simple, drôle et touchant à la fois.