[Critique] Fast & Furious 7

Par Régis Marton @LeBlurayphile

Fast & Furious 7

Titre original : Furious 7

Un film de : James Wan

Avec : Vin Diesel, Paul Walker, Jason Statham, Michelle Rodriguez, Jordana Brewster, Tyrese Gibson, Dwayne Johnson, Chris “Ludacris” Bridges, Elsa Pataky, Lucas Black, Jason Statham, Djimon Hounsou, Tony Jaa, Ronda Rousey, Kurt Russell

Ex-membre incontrôlable des forces spéciales britanniques, l’impitoyable Deckard Shaw traque les membres de l’équipe de Dom Toretto avec un seul objectif :  une vengeance aveugle contre ceux qui ont fait tomber son frère Owen lors de leur dernière mission. Après avoir éliminé Han à Tokyo, Shaw et ses sbires s’en prennent à Hobbs à Los Angeles, avant de faire exploser la maison de Toretto, manquant de peu de tuer ce dernier, sa soeur Mia, Brian et leur jeune fils. Pour coincer l’insaisissable Shaw, Dom et Brian n’ont pas d’autre choix que d’accepter le marché que leur propose le mercenaire barbouze « Mr Nobody » : l’aider à récupérer un prototype de géo-localisation révolutionnaire convoité par le terroriste Jakande et en échange bénéficier du joujou pour retrouver la trace de Shaw et l’éliminer. Une nouvelle aventure pour Dom, Brian, Letty, Roman et Tej qui va les mener jusqu’à Abu Dhabi en passant par l’Azerbaïdjan… avant une confrontation finale à L.A.

Un nouveau chauffeur au volant

Justin Lin faisant une pause dans la saga, c’est le nouveau chouchou des films d’épouvante, James Wan, qui assure le service durant ce film. Ce volet se devait de relier Tokyo Drift à la chronologie des trois volets précédents, de ce fait la tache de Wan s’annonçait ardue. A-t’il réussi sa tache?

Il fait un travail correct, sans vraiment égaler son prédécesseur dans les scènes d’action qui dans Fast 5 s’inspirait des films de braquage, Furious 6 des films avec l’association improbable entre gangsters et policiers. Le réalisateur australien, reconnu pour sa maîtrise des film à suspense, va piocher du coté du jeu-vidéo pour bâtir la structure de Furious 7.

Chaque chapitre, stage ou mission du film se déroule dans un lieu différent prêt à la destruction – Azerbaïdjan, Abu Dabi et Los Angeles – où Letty récupère une partie de  sa mémoire, pour se conclure par une confrontation entre Dominic Torreto avec le dangereux et increvable Deckard Shaw. Un schéma assez similaire à celui du jeu Resident Evil 3 – Nemesis, dans le fait que le personnage interprété par Statham est une menace constante qui peut apparaître à n’importe quel instant de l’intrigue.

James Wan apportera à cet opus, quelques nouveautés en termes de réalisation. La transition insert, semblable à celle de Snatch et Michel Gondry pour Je danse le MIA, pour iconiser Deckard Shaw lors de l’introduction du film. La caméra qui accompagne les coups des protagonistes pour faire ressentir aux spectateurs leurs impacts.

Des cylindrées comme s’il en pleuvait!

Les moments de légèreté sont présent dans le film, avec le comic-relief Roman, les punch-lines de Dwayne Johnson, les belles carrosseries – femmes et automobiles – et le running-gag de la voiture volante présent dans chaque segment du film. En cela, les cascades, les scènes d’action et la sélection des voitures sont de véritables plaisirs visuel qui satisferont les fans de la licence. Certes, ce n’est pas au niveau de Fast 5, mais cela y tend. On retiendra surtout la chute libre des voitures et la haute voltige à Abu Dabi.

Des guests vintages

Nous pouvons noter la présence de Tony Jaa et Ronda Rousey au casting, leur prestation martiale est du niveau d’un Jet Li dans L’arme Fatale 4, surtout quand on connait les performances martiales de l’acteur thaïlandais. Statham éclipse tout le monde, tant son charisme, sa performance d’actionneur et la menace qu’il représente à l’écran transparaît. Le reste du nouveau casting, cabotine et en fait des tonnes, Kurt Russel en tête, suivi de près par Djimoun Hounsou, mais cela reste dans le ton de la licence. Nathalie Emmanuel fait juste office de nouvelle pin-up pour cet opus et à part démystifié l’image de la geekette, elle n’apporte rien de neuf à la licence par rapport aux précédentes femmes de la saga.

L’ultime tour de piste de Paul Walker

Il est impossible de parler de Furious 7 sans évoquer la mort tragique de Paul Walker durant le tournage du film. De ce fait, les frères de l’acteur, Caleb et Cody Walker ont servi de doublure afin que ses apparitions puissent prendre vie à l’écran, avec des séquences filmées dans le noir ou au loin. Si durant le film, les créatifs ont eu à plusieurs reprises l’occasion de tuer son personnage, il n’en sera rien. Ils préféreront donner à Brian O’Conner une conclusion satisfaisant. En cela, dans les dernières minutes du film, nous assistons à une cassure du quatrième mur où les acteurs et le staff du film font leur adieu à l’acteur phare de la saga.

Fast & Furious 7 est un bon divertissement, dans le standard de notre époque. Il ne révolutionne pas la saga et n’en est pas le meilleur épisode, Fast 5 étant déjà passé par là. Mais cet opus aurait pu être une bonne conclusion à la licence, si elle n’était pas aussi lucrative. À défaut, Furious 7 restera un excellent hommage à la carrière de Paul Walker.